
L’audience publique d’hier s’est transformée en un procès contre la CENI-T qui a été accusée de complicité avec Lalao Ravalomanana.
Le tribunal administratif d’Antananarivo a clôturé hier ses audiences publiques sur les requêtes déposées par des candidats qui se sentent victimes de « fraudes » lors des Communales du 31 juillet. L’un des grands dossiers qui étaient passés devant les juges administratifs était le dossier dans lequel la candidate de l’association « Freedom » Lalatiana Rakotondrazafy demande l’annulation des voix obtenues par la candidate du TIM Lalao Ravalomanana en évoquant plusieurs irrégularités dont l’utilisation de la mention « Neny » sur le bulletin unique. Lors de l’audience d’hier, les avocats de Lalatiana Rakotondrazafy ont réclamé l’original du procès-verbal de délibération n°014/CENI-T/D/2015 autorisant l’utilisation d’un pseudonyme, d’un nom d’emprunt ou d’un diminutif. Ils ont par ailleurs accusé la CENI-T de complicité avec la candidate Lalao Ravalomanana dans la mesure où cette délibération n’a profité qu’à cette dernière faute d’avoir été portée à la connaissance de tous les candidats aux Communales du 31 juillet. Les avocats de Lalao Ravalomanana ont riposté en affirmant que si cette délibération n’a pas été publiée comme il fallait, ce n’était pas de la faute de la candidate qu’ils défendent.
Procès. Joint au téléphone hier, le président de la CENI-T Ralaiariliva Ndriana Mamy a souligné que le tribunal administratif d’Antananarivo n’a pas encore saisi la Commission électorale sur la présentation de l’original du PV de délibération du 04 mai 2015. « Comme la CENI-T a fait savoir dans son communiqué d’hier (avant-hier), elle se met à la disposition de la Justice pour apporter toutes les explications qui lui seront demandées. », a réitéré le Numéro Un de la commission Electorale nationale Indépendante pour la Transition. Pour certains observateurs, l’audience publique qui a opposé hier à Anosy Lalao Ravalomanana à Lalatiana Rakotondrazafy s’est transformée en un procès contre la CENI-T. Cette dernière a été accusée de complicité avec la candidate du TIM. En tout cas, l’affaire est mise en délibéré. Le tribunal administratif d’Antananarivo prononcera le 17 septembre prochain son verdict sur les requêtes déposées par la candidate de l’association « Freedom ». 24 heures après, c’est-à-dire le 18 septembre 2015 à 9 h, le même tribunal administratif proclamera le résultat officiel de l’élection. Le huitième maire élu de la Capitale sera donc officiellement connu ce 18 septembre.
R. Eugène