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lundi, juillet 7, 2025
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Secteur minier artisanal : 500 000 emplois directs créés

Les moyens d’exploitations des mineurs sont encore archaïques. (Photo d’archives)
Les moyens d’exploitations des mineurs sont encore archaïques. (Photo d’archives)

Un dialogue permanent entre toutes les parties prenantes doit-être instauré afin d’améliorer la bonne gouvernance de ce secteur.

Le secteur de la petite mine et de la mine artisanale est encore dominé par l’informel, les conflits fonciers et la dégradation de l’environnement. Toutefois, c’est un des secteurs les plus importants en matière de création d’emplois. La preuve, il fournit environ 500 000 emplois directs et fait survivre 2 500 000 personnes de manière indirecte, d’après le dernier rapport publié en 2008. Toutes les parties prenantes, dont entre autres, le secteur public, les syndicats des petits exploitants miniers et les partenaires techniques et financiers se sont ainsi réunies dans le cadre d’un atelier sur le secteur minier artisanal, organisé conjointement par le ministère des Mines et la coopération allemande GIZ, deux jours durant, à l’Hôtel Carlton. « L’objectif est d’instaurer la bonne gouvernance du secteur », a évoqué Lalalison Razafintsalama, Responsable des Mines artisanales au sein de la coopération allemande GIZ.

Crime. Plus précisément, « il ne s’agit pas uniquement d’améliorer les recettes qui reviennent à l’Etat et à ses organes de démembrement par le biais de la formalisation des acteurs, mais aussi d’améliorer les conditions de travail des mineurs et de réduire les impacts environnementaux », a-t-il poursuivi. Force est de remarquer que la majeure partie des ruées vers les pierres précieuses et l’or se situent souvent à l’intérieur ou à l’environnement immédiat des Aires Protégées. Or, « effectuer des exploitations illicites dans ces Aires Protégées constitue un crime, selon le Code Minier. C’est la raison pour laquelle, nous sollicitons l’instauration d’un dialogue permanent entre toutes les parties prenantes, surtout au niveau régional pour résoudre ce problème d’une manière durable », a-t-il enchaîné. En outre, une formation des petits exploitants miniers s’impose également. En effet, « bon nombre d’entre eux ne sont même pas connaisseurs de la qualité et de la valeur des pierres précieuses qu’ils viennent d’extraire de manière archaïque. Ils se font toujours avoir par les collecteurs concernant le prix de vente de leurs produits miniers. D’ailleurs, ces opérateurs financent leurs moyens de subsistance durant la période d’exploitation minière », a raconté Lalalison Razafintsalama.

Manque à gagner. Notons qu’une enquête est maintenant menée par la GIZ en partenariat avec le ministère de tutelle dans les zones pilotes comme à Sakaraha dans la région d’Atsimo Andrefana sur l’exploitation de saphir et à Betsiaka dans la région de DIANA sur l’exploitation aurifère. Par ailleurs, « il faut savoir que plus de 500 permis miniers ont été délivrés par le ministère des Mines au niveau du secteur minier artisanal», a déclaré Eddy Rasolomanana, le directeur général des Mines. Mais le manque à gagner pour l’Etat est énorme étant donné que la plupart des acteurs sont informels. Rien que pour l’or, il est estimé à 720 millions d’Ariary, d’après la publication de l’EITI en 2013.

Navalona R.

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