La longue attente tire à sa fin. Les résultats officiels et définitifs des élections communales et des municipales à Antananarivo seront proclamés vendredi si le calendrier est maintenu. Il aura fallu un mois et 18 jours pour arriver au bout de cette étape importante de la vie démocratique du pays. On se souvient que le scrutin s’est déroulé sans graves incidents sur l’ensemble du territoire national. Dans la capitale en particulier, les électeurs l’ont vécu dans le calme et la sérénité et ont attendu les heures de dépouillement des voix dans la soirée pour envahir avec impatience les bureaux de vote. Le verdict a été pratiquement sans appel.
Choix sans ambiguïté
Antananarivo a choisi sans ambiguïté avec des écarts significatifs de voix sur tous les autres candidats, comme maire le TIM Lalao Ravalomanana. Devant les résultats provisoires, des requêtes ont été déposées contre elle pour la disqualifier ou annuler les voix qu’elle a obtenues. Les échanges devant le juge ont été grandement suivis par le public. Il n’est pas sûr que les plaignants aient gain de cause pour changer le sens du vote des Tananariviens. Les jugements des tribunaux administratifs seront connus demain. Une chose est sûre, bien que l’on ne puisse sans passer, la capitale est devenue la ville des mille… maux. Le délabrement est général. L’anarchie règne partout. Antananarivo a vraiment besoin de refaire peau neuve. Il n’est pas besoin de rappeler que sa toilette et sa beauté sont négligées depuis des années. Les voiries n’assurent que tant que bien que mal le ramassage des tonnes d’ordures et de déchets au quotidien. La peste a même fait récemment sa réapparition dans un quartier pour dire que dans plusieurs autres, l’hygiène fait gravement défaut. La circulation est aussi devenue un calvaire. Le parc automobile a énormément augmenté pour des routes qui n’ont presque pas du tout changé depuis la période coloniale. Des solutions idoines aux embouteillages qui étouffent la circulation seront les bienvenues. De même, les marchés et les marchands ont besoin de redéfinition pour que les débordements et le squattage des trottoirs ou des rues disparaissent. L’anarchie favorise l’insécurité qu’il est nécessaire de combattre sous toutes ses formes. Bref, il faut à la tête de la Capitale une personne qui la protège, la discipline et la modernise en assurant la sécurité à tous ses habitants. Il faudra que chacun puisse dire un jour avec certitude et fierté, qu’il fait bon vivre à Tana. Qu’elle est devenue la plus belle des capitales avec la bonne gouvernance de la ville. Voilà le pari que l’élue qui sera connue officiellement vendredi doit gagner.
Zo Rakotoseheno