Dans le cadre du développement durable de la pisciculture dans le pays, l’association des pisciculteurs de la région d’Analamanga dénommée FMTMA, organisera des Journées Aquacoles de Madagascar du 24 au 27 septembre 2015 dans l’enceinte de l’OPY Fish Park à Lazaina Avaradrano. « L’objectif consiste à promouvoir ce secteur tout en réunissant tous les acteurs œuvrant dans son développement ainsi que les partenaires techniques et financiers. Ce sera également une occasion de mettre en vente promotionnelle 4 tonnes de poissons vivants sortis des bassins d’élevage des membres du groupement », a exposé Rakotomamonjy Léo, le président de FMTMA, lors d’une conférence de presse hier.
Contraintes. En outre, une session de formation gratuite en pisciculture et en rizipisciculture sera dispensée au profit des cinquante premières personnes qui se sont inscrites dans le cadre de ces Journées Aquacoles. L’organisation des séries de conférences sur les problématiques de la filière n’est pas en reste. Notons que la pisciculture fournit une production de 4 300 tonnes de poissons dans tout Madagascar. Mais nombreuses sont encore les contraintes au développement de cette filière. Il s’agit, entre autres, de la recrudescence des vols de poissons dans les étangs, de l’insuffisance des moyens pour démarrer ou développer ces activités d’aquaculture et du renforcement de capacité des acteurs pour être professionnels. L’accès au crédit bancaire pose également problème, d’après ce président de l’association des pisciculteurs de la région d’Analamanga.
Avantage comparatif. « Face à tous ces obstacles, le ministère de la Pêche apportera son soutien au groupement afin de développer cette filière porteuse. Madagascar dispose d’ailleurs de nombreux plans d’eau favorable à l’aquaculture. Ce qui constitue un avantage comparatif pour le pays au niveau de l’Océan Indien », a évoqué le ministre des Ressources Halieutiques et de la Pêche, Ahmad. Il a également rajouté que l’organisation d’un tel événement permettra de convaincre les autres bailleurs de fonds à appuyer cette filière qui contribue à la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire. En revenant sur la FMTMA, cette association regroupe 18 pisciculteurs professionnels. Son défi est d’assurer les 30 % des besoins en poissons de la population sur le marché de la Capitale en améliorant sa production si cela ne représente que 5 % de l’offre en ce moment.
Navalona R.
