
La cérémonie officielle de validation de la politique nationale sur la protection sociale s’est tenue hier au Carlton Anosy, en présence du Premier Ministre Jean Ravelonarivo et de la Ministre de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme.
Les statistiques sont impressionnantes : selon l’Indice de développement humain, Madagascar est classé au 151e rang parmi tous les pays dans le monde. Un classement peu fameux appuyé par des chiffres tels que le pourcentage de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté, qui est de 71,5%, plus de la moitié de la population dans une extrême pauvreté avec 52,7% et 81,2% de personnes classées vulnérables. Jusqu’ici, aucune politique de la protection sociale n’a été formulée par l’Etat. En mai 2014 donc, le président de la République Hery Rajaonarimampianina a donné des directives dans ce sens lors du Colloque International sur la Protection Sociale. Très vite, le mois qui a suivi, une communication a été faite en Conseil du Gouvernement, et en novembre de la même année, un comité ad hoc a été opérationnel. Quelques ateliers régionaux et nationaux plus tard, et avec l’intervention d’experts nationaux et internationaux, le document de la politique nationale sur la protection sociale a été présenté, puis validé hier lors d’une cérémonie très officielle en présence du Premier ministre Jean Ravelonarivo, de la ministre de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme, Onitiana Realy, ainsi que des représentants des partenaires techniques et financiers : Unicef, Banque Mondiale, Friedrich Ebert Stiftung.
Axes stratégiques. Défini sur 5 ans, ce nouvel outil de travail devra être reflété dans la mise en œuvre des activités sur terrain. Car les défis sont rudes et les objectifs importants. Réduire de 15% le nombre de la population en extrême pauvreté, et faire bénéficier d’une couverture de protection sociale efficace à la moitié de la couche de la population vulnérable. Pour cela, 4 grands axes stratégiques ont été retenus : l’augmentation des revenus des plus pauvres par la promotion des travaux HIMO, ou encore par la mise à l’échelle des transferts sociaux, et au renforcement des capacités des personnes vulnérables. Ensuite, il y a l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base, entre autres par l’amélioration de la nutrition, des services de santé, la prise en charge de l’enseignement de base et l’accès l’eau potable et aux infrastructures d’hygiène. Troisième stratégie, la protection et la promotion des droits des groupes spécifiques à risques et enfin la consolidation progressive du régime contributif : extension de la couverture de santé, promotion des assurances sociales et promotion de la sécurité sociale dans l’économie informelle.
Anjara Rasoanaivo