Plus de 70% des communautés localisées dans les zones d’intervention de l’ICPM sont maintenant résilientes aux aléas climatiques.
Les bonnes pratiques et les expériences de la RRC (Réduction des Risques de Catastrophes) sont maintenant développées à Madagascar. Dans les zones d’intervention de l’ICPM (Initiative Commune de Plaidoyer sur la réduction des risques de catastrophes à Madagascar, « on enregistre plus de 70% des communautés qui sont déjà résilientes à ces aléas climatiques tels que les cyclones et les inondations. En outre, nous avons eu recours aux chercheurs de l’Université d’Antananarivo pour évaluer scientifiquement la pertinence des activités de réduction des risques et de la gouvernance des catastrophes au niveau communautaire. Et c’est bien prouvé par la science », a expliqué Alain Rakotovao, le Coordinateur national de l’ICPM lors du colloque sur la présentation de ces résultats de recherche relatifs aux activités de RRC hier au DLC à Anosy.
Nette différence. Cette action a été menée à travers le Programme de formation « Département Multidisciplinaire en Gestion des risques et des Catastrophes » et le Centre d’Etudes et de Recherches Economiques pour le Développement (DMGRC-CERED). « A l’issue de ces recherches, une nette différence est constatée sur la résilience de la population qui pratique des activités de RRC et celle qui ne les fait pas. A titre d’illustration, les paysans qui utilisent des variétés de semences de riz à cycle court peuvent obtenir une bonne récolte bien avant l’arrivée de la saison des pluies tandis que ceux qui ne modifient pas leur calendrier cultural ont connu une perte de récolte suite aux passages des cyclones et aux inondations. Pourtant, ces deux catégories de paysans utilisent les mêmes moyens de production. En outre, les paysans qui ont pu bien aménager et entretenir leurs canaux d’irrigation, n’ont pas vu non plus leurs rizicultures détruites en cas de fortes inondations », a-t-il fait savoir.
Indicateurs de résilience. Par ailleurs, les indicateurs et les degrés de résiliences des communautés ont été exposés durant ce colloque. Il s’agit notamment de leur capacité à faire face aux aléas climatiques. « Il y a des communautés qui maîtrisent bien le système d’alertes, qui disposent de stock de vivres durant la période de pluies et qui ont le moyen de transport adéquat pour aller dans les centres de santé en cas de maladie. Tous les promoteurs de projet ainsi que les décideurs doivent ainsi tenir compte de ces indicateurs de résilience avant de mettre en œuvre tout programme relatif aux secteurs de la santé, de l’eau et de l’agriculture entre autres ainsi que de réaliser des actions de développement », a soulevé Alain Rakotovao.
Navalona R.