Les tribunaux administratifs ont proclamé les résultats officiels et définitifs des élections communales et municipales sur l’ensemble de l’Ile hier. Tuléar a fait exception à cause de l’accouchement de la présidente du tribunal. Pour Antananarivo Renivohitra, la victoire de Lalao Ravalomanana est sans surprise. Les requêtes déposées contre elle n’ont pas convaincu les juges et ont été rejetées. Elle devient la première femme maire de la capitale pour un mandat de quatre ans. Non satisfaite des jugements, sa challenger, Lalatiana Rakotondrazafy de Freedom veut épuiser toutes les voies de recours, jusqu’en cassation. Elue membre du conseil municipal, elle a fait part de sa volonté à se placer en contre –pouvoir contre la mairesse.
Gagner sur le « moramora »
A Toamasina I, la victoire d’Elysée Ratsiraka du Mapar est confirmée. Son élection apparaît comme le témoignage de reconnaissance de la capitale Betsimisaraka envers la famille Ratsiraka. Toujours est-il que la ville a beaucoup de problème de voirie. Le coût de la vie a augmenté. Le dynamisme du nouveau maire est attendu sur tous ses plans. A Fianarantsoa, l’ambiance de la proclamation reste tendue. Toutefois, la candidate du HVM Harilalaina Irma a remporté la partie avec seulement une différence de quelques points cotre celle du Mapar. Razanamahasoa Christine fait une fois de plus profil bas. Elle l’a déjà été une première fois. On se rappelle les circonstances de son accession au perchoir de l’Assemblée nationale et sa défaite après une nouvelle élection. Son cas reste délicat. Il est maintenant question de savoir si elle peut cumuler le mandat de député et celui de conseiller municipal de la ville de Fianarantsoa. Sinon Harilalaina Irma, administrateur civil de son état, doit rapidement prouver son efficacité dans la gestion d’une ville où la tension politique est loin d’avoir disparu. Dans les autres chefs-lieux de « faritany » comme Mahajanga et Diégo-Suarez, les résultats provisoires de la CENI-T n’ont pas subi de grands changements. Les gagnants sont le Mapar Andriantonga Moktar salim et le Mapar Djaovodjozara Jean Luc. L’Etat peut maintenant pousser un ouf de soulagement. Voilà encore une élection de faite. Prévue se tenir le 17 juillet, elle a été reportée au 31 juillet. De là jusqu’à la proclamation d’hier, un bon mois et 18 jours se sont écoulés. Que de temps dépensé ! Dans d’autres pays, les résultats officiels et définitifs sont proclamés au plus tard dans la semaine qui suit l’élection. Comment obtenir les mêmes performances dans notre pays ? Ce n’est certainement pas en restant toujours l’otage de l’éloignement et de la distance dans un monde où le développement d’Internet et celui des nouvelles technologies de l’information et de la communication sont sidérants. Gagner sur le légendaire « moramora » est sûrement une grande victoire en faveur du renforcement de la démocratie.
Zo Rakotoseheno