Les observateurs sont de plus en plus convaincus sur la nécessité d’une plus grande ouverture du ciel aérien malgache et l’alliance de la compagnie avec les grandes compagnies internationales.
Difficile. Le redressement de la compagnie aérienne nationale Air Madagascar l’est, à plusieurs titres. En résumé, la compagnie est tombée dans une grave situation d’endettement qu’elle ne parviendra probablement à éponger de ses propres moyens. L’Etat actionnaire majoritaire a essayé à plusieurs reprises de sauver la compagnie en y injectant des dizaines de milliards de subventions. Mais sans grand succès puisque les milliards versés dans les caisses de la compagnie sont rapidement dépensés.
Acteur majeur. C’est pour cette raison d’ailleurs que le FMI fait figurer parmi les dossiers à suivre de prés Air Madagascar. Selon l’un des administrateurs de la compagnie, Eric Koller, la délégation du FMI qui séjourne actuellement à Madagascar, a eu des rencontres techniques avec les hauts responsables d’Air Madagascar. Les discussions qui sont fructueuses tournent évidemment sur l’avenir d’Air Madagascar dont le rôle économique n’est pas négligeable, puisque malgré ses limites et ses faiblesses, Air Madagascar reste encore et toujours un acteur majeur du transport aérien à Madagascar. Et si l’on parle actuellement d’open sky, la fameuse ouverture du ciel aérien, le premier souci des opérateurs économiques et des responsables publics est de savoir comment protéger Air Madagascar face à une future plus grande concurrence.
Signes positifs. Une concurrence à laquelle se prépare déjà la compagnie avec l’appui du ministère du Tourisme, des Transports et de la Météorologie qui fait tout pour maintenir Air Madagascar sur le cap. Le ministre Ulrich Andriantiana figure d’ailleurs parmi les autorités qui ont dépensé énormément d’énergies pour sauver Air Madagascar dont le programme de renforcement de la flotte se poursuit pratiquement selon le timing fixé. La venue récente de 2 ATR 72-600 et du tout nouveau Boeing 737-800 étant une des prouesses des dirigeants de la compagnie. Ces signes positifs apparaissent aussi comme des circonstances qui inciteraient les techniciens du Fonds Monétaire International à trouver avec les responsables malgaches la meilleure formule pour aider Air Madagascar à maintenir et même à accélérer son envol vers le redressement. L’objectif étant de faire en sorte qu’à partir de 2016 ou 2017 la compagnie puisse retrouver l’équilibre financier et commencer même à refaire du profit.
Porte étendard. Mais d’autres pistes de réflexion se font actuellement jour pour sauver Air Madagascar. Pour ne citer entre autres que la recherche d’un partenaire stratégique qui pourra aider la compagnie à se refaire une santé financière. Outre les banques locales qui pourraient tenter l’aventure, les compagnies majeures comme celles des pays arabes, Emirates, pourraient faire l’affaire. On peut noter sur ce point que certaines compagnies aériennes régionales comme Air Seychelles ont réussi leur maintien en nouant un partenariat avec Etihad Airways par exemple. Evidemment, toutes les précautions doivent être prises pour éviter qu’Air Madagascar qui doit demeurer la porte-étendard du pays ne disparaisse face aux grands noms du transport aérien international.
R.Edmond.
