Les résultats officiels et définitifs des élections communales sur l’ensemble du territoire national sont pratiquement connus. Les élus vont pouvoir retrousser les manches pour gérer au mieux leurs communes afin de répondre à l’attente de leurs électeurs. Bien que des problèmes se posent, les élections sénatoriales sont envisagées. En plus de la saison de pluie qui commence en novembre, le respect des 90 jours pour la convocation des électeurs est l’obstacle pouvant compromettre la tenue de cette élection cette année.
Sénatoriales cette année ?
L’importance de cette chambre haute du Parlement ne fait aucun doute. Elle est le pendant de la chambre basse. Elle assure l’équilibre et pourrait par conséquent venir au secours de l’Exécutif pour que la balance ne penche que vers l’Assemblée nationale lors de l’examen des projets de lois. En haut lieu, on souhaite sûrement mettre en place cette institution pour que les motions de déchéance ou de censure ne puissent passer comme une lettre à la poste après que l’ordre du jour officiel ait changé. Si les sénatoriales se tiennent l’année prochaine, au mois de mai au plus tôt à cause de la saison de pluies, l’Exécutif reste menacé à l’Assemblée nationale. La nature changeante des députés de cette institution en fonction des intérêts en jeu ne favorise que l’instabilité. On explique que c’est pour cette raison que le gouvernement n’ose pas pour le moment transmettre à l’Assemblée nationale, le projet de loi de finances rectificative. L’administration à court d’argent attend déjà depuis quelques mois. Elle ne fonctionne plus normalement. Or, la réponse du Premier ministre est claire à ce sujet, le projet de loi de finances rectificative sera introduit au moment opportun. Politiquement prudent, on veut être rassuré en haut lieu de la détention d’une majorité à l’Assemblée nationale. Le mémorandum de stabilité qui a circulé à l’Assemblée aurait drainé de nombreux députés dans le camp du régime au pouvoir. Mais, il demeure battu en brèche par le pacte de responsabilité entre l’exécutif et le législatif dont l’élaboration est réclamée par des députés. Face aux menaces, l’incertitude d’avoir la majorité n’incite pas le gouvernement à convoquer une session extraordinaire. Tout l’intérêt des élections sénatoriales est là. Le HVM a été le grand gagnant des élections communales et des municipales. La majorité des sièges au niveau du Sénat lui est acquise compte tenu du nombre de grands électeurs dont il dispose. L’avènement du Sénat peut mettre fin à l’instabilité au Parlement. Comme il s’agit d’une élection au suffrage universel indirect, on rechercherait en haut lieu les moyens de tenir ces élections cette année. En novembre, entend-on dire. Une affaire à suivre.
Zo Rakotoseheno