
Leurs richesses floristiques et faunistiques uniques font du lac et du parc national Tsimanampetsotse un des centres d’endémisme de Madagascar.
Situé dans la partie Sud de Madagascar, un peu plus au sud d’Anakao, le lac Tsimanampetsotse se trouve dans le parc national du même nom. Il s’agit de l’une des premières aires protégées à Madagascar, car Tsimanampetsotse a été classé « réserve naturelle intégrale » en 1927. Elargie à deux reprises, sa superficie est passée de 17 520 ha à l’origine, à 43 200 ha en 1966 puis à 203 740 ha en 2006. Une telle extension a pour but une meilleure représentation de la biodiversité. Le lac en lui-même, de forme longiligne car mesure sur 15 km de long et seulement 1,5 km à 3 km de large, s’étend sur une superficie totale de 1 900 ha. Il se trouve dans un système hydrologique incluant les eaux souterraines du plateau calcaire, y compris les sources et petits cours d’eau, la plaine côtière et la mer. La présence de plusieurs espèces faunistiques endémiques font de ce site un joyau qui mérite toutes les attentions. Ce lac est le premier site Ramsar de la Grande Ile et fait partie des zones humides faisant l’objet d’un travail de conservation particulièrement structuré.
Programmes de développement. L’ensemble du parc national Tsimanampetsotse où se trouve le lac, est fortement lié avec les conditions de vie des populations riveraines : sa conservation est en lien étroit avec les conditions socio-économiques de ces communautés. Le développement de la zone périphérique du parc figure justement parmi les principaux objectifs de gestion de cette aire protégée car il a été constaté que très peu de projets de développement sont menés dans cette zone où la majorité de la population subit les impacts d’une insécurité alimentaire aggravée par la sécheresse. Or, la zone représente un potentiel touristique évident et la vocation écotouristique du parc est indéniable, celui-ci se situant sur l’axe touristique Toliara-Anakao-Itampolo-Cap Sainte-Marie-Fort Dauphin. Un tel potentiel représente une source de développement de la région et de sa population, et une meilleure connaissance par les populations, des richesses qu’il renferme, contribuerait à une participation accrue des communautés à sa valorisation et à sa préservation.
Selon les statistiques, faisant état du nombre de visiteurs annuels depuis 2002, la fréquentation du parc n’a pas encore atteint le cap des 2 000 visiteurs par an. Le nombre de visiteurs annuels se situe autour de 1 500 personnes. En 2012, le parc a enregistré 1 405 visiteurs, contre 1 530 l’année précédente et 1569 en 2010. La courbe des fréquentations du parc a commencé à décoller en 2004 où le nombre de visiteurs a dépassé le cap des 1 000 visiteurs, 1 195 pour être précis. Pour ne plus redescendre au-dessous de la barre des 1 000 visiteurs, hormis en 2009 où seulement 709 visiteurs ont foulé le parc.
Hanitra R.