
Le nouveau maire de la Capitale s’efface devant son mari qui ambitionne de prendre tout en main.
Le président national du TIM Marc Ravalomanana n’a pas démenti les rumeurs selon lesquelles c’est lui qui serait aux commandes à la mairie de la Capitale après la victoire de son épouse. Il a confirmé hier à Faravohitra devant la presse que non seulement sa contribution était à l’origine de la victoire de son épouse lors des Communales du 31 juillet, mais aussi, il est prêt à mettre ses expériences au profit de la Commune urbaine d’Antananarivo. Par ailleurs, Marc Ravalomanana a encouragé les maires de son parti à savoir collaborer avec tout le monde. « Même avec ceux qui se sont présentés contre vous lors des Communales. », a-t-il souligné. Le président national du TIM a par ailleurs donné des consignes sur la nécessité de restaurer la discipline et de lutter contre la corruption, conditions de réussite de la gestion des communes.
Instabilité. Parlant de la situation politique actuelle, Marc Ravalomanana a affirmé que le manque de fonds et de financement se trouve à l’origine de l’instabilité politique actuelle. Cette instabilité politique est également due, d’après l’ancien président, au fait que les politiciens ne prennent pas leurs responsabilités et qu’ils perdent leur temps à des guéguerres politiques qui n’apportent rien pour le pays. A l’endroit des maires TIM qui se sont réunis pour la première fois hier à Faravohitra, l’ancien président a lancé un appel à la solidarité. A noter que Marc Ravalomanana a fêté hier la victoire de 213 maires TIM lors des Communales du 31 juillet.
Tiko. Interrogé sur le résultat de ses déplacements de trois semaines à l’extérieur, l’ancien président a fait savoir qu’il est prêt à payer les arriérés fiscaux de Tiko. Arriérés fiscaux qui s’élèvent à 200 milliards d’ariary. Par contre, il a posé sa condition : que Tiko soit indemnisé pour les dommages qu’il a subis le 26 janvier 2009 (Lundi Noir). Pour le moment, cette indemnisation prévue par la Feuille de route de sortie de crise semble être incertaine étant donné que le fonds de solidarité qui devrait être financé par la communauté internationale n’est pas encore effectif. Autrement dit, ce n’est pas l’Etat qui doit indemniser Tiko, victime des pillages durant les moments chauds de la crise politique de 2009, mais la communauté internationale d’après des dispositions de la Feuille de route. Hier, Marc Ravalomanana a fait savoir que si la réouverture de Tiko n’était pas possible, il serait obligé de créer de nouvelles sociétés.
Recueillis par R. Eugène