Le couperet est tombé à la Cour d’appel de Toamasina, hier, à l’encontre du militant écologique Marozafy Armand. Il est à la fois guide touristique et vice-président du comité de soutien des aires protégées dénommé Cosap. A l’issu de son procès, il a écopé la peine de quatre mois d’emprisonnement ferme assortie d’une amende de 12 millions d’ariary. Ecroué depuis le 27 avril 2015, le concerné devait recouvrir la liberté à partir de l’annonce de ce verdict. La nouvelle a vite fait le tour des ONGs et d’autres organisations environnementales à Madagascar. En général, les responsables s’accordent à dire sur le non-fondement de cette accusation. « Comment se fait-il qu’une simple dénonciation sur facebook soit qualifiée de diffamation publique ? La peine a été, certes, allégée puisqu’il a écopé de six mois ferme en avril dernier et d’une amende de 15 millions d’ariary. Mais je continue de croire que cette frasque judiciaire prouve que l’Etat n’est pas encore prêt à lutter contre les trafics illicites de nos ressources naturelles », a expliqué un militant écologique connu dans la région Atsinanana. Beaucoup ont suivi avec intérêt la nouvelle, à l’instar de l’espion écologique Alexander Von Bismark et de ses collègues du Central Environnemental Investigation (CEI).
Didi R.