
De nombreux sites touristiques méritent d’être exploités dans cette région mais leur inaccessibilité par voie routière constitue un obstacle.
La ville des Fleurs fait partie des destinations les plus prisées par les touristes nationaux. L’Office Régional du Tourisme de Boeny (ORTB) estime que plus d’un million de vacanciers en provenance de tous les quatre coins de l’Ile y ont séjourné cette année, et ce, pendant cinq jours en moyenne. « Parmi lesquels, 400 000 touristes proviennent de la Capitale, tandis que les autres sont répartis dans les autres régions comme Toamasina, Nosy-Be, Antsiranana et Toliara », a évoqué Toky Ranjatonantenaina, directeur exécutif de l’ORTB.
Inaccessible. Les vacanciers viennent notamment entre juillet et fin septembre. Les touristes scientifiques comme les ornithologues commencent à visiter la région de Boeny entre octobre et novembre. « A la différence des autres destinations, la ville des Fleurs est l’une des destinations les plus sûres à Madagascar. Les conditions climatiques chaudes tout au long de l’année constituent également nos atouts. En outre, cette région regorge de nombreux sites touristiques non encore exploités, mais qui attirent de nombreux touristes étrangers, comme le Tsingy qui se trouve sur la partie de Namoroka, un endroit inaccessible en voiture qu’après trois jours de trajet », a expliqué Eric Razafimaitra, le PCA de l’ORTB. Cet Office régional travaille actuellement en collaboration avec le ministère de tutelle, afin de développer l’exploitation et la promotion de ces sites touristiques.
Informel. En dépit de tout cela, les opérateurs membres de l’ORTB se plaignent que de nombreux facteurs entravent au développement du tourisme. On peut citer entre autres, le problème d’approvisionnement en énergie par la Jirama qui n’est pas encore résolu de manière pérenne alors que leurs activités commencent à tourner au coucher du soleil. En outre, le développement de l’informel pénalise les hôteliers, car, même les écoles publiques et privées deviennent maintenant un site d’hébergement du tourisme national. Le ministre du Tourisme, Ulrich Andriantiana a répondu que l’Etat ne peut pas les éradiquer mais il faut tout simplement instaurer des taxes pour les formaliser.
« Première classe ». Par ailleurs, le problème de desserte de la compagnie aérienne entre Mahajanga et Antananarivo a été évoqué car cela a empêché la venue des touristes étrangers. Avec la réhabilitation de la RN4 ainsi que celle du pont de Betsiboka, les touristes nationaux et étrangers ont déjà trouvé une autre alternative en choisissant le transport « Première Classe ». « Nous offrons de service plus confort grâce à notre parc de véhicules luxes permettant aux passagers d’être à l’aise durant leur voyage. Un projet de « super-classe » est aussi en cours », a annoncé Eric Razafimaitra, qui plus est, le gérant de Transport « Première Classe ». En outre, le PCA de l’ORTB déplore la recrudescence des feux de brousse sur la RN4. « Des mesures doivent être prises d’urgence car les voyageurs n’auront plus de paysage à regarder durant leur trajet autre que la terre noire », a-t-il conclu.
Navalona R.