
La suspension du Certificat de Contrôle, de Conditionnement et d’Origine pour l’exportation des produits de Madagascar dont le girofle est une victoire du partenariat tripartite Public-Privé.
Une mesure salutaire pour les exportateurs de girofle à Madagascar. En effet, on a appris lors de l’événement « Spicemarine 2015 » qui s’est déroulé à Toamasina vendredi dernier que le Certificat de Contrôle, de Conditionnement et d’Origine (CCCO) est suspendu pour tous les produits destinés à l’exportation, à l’exception du café et de la vanille. Pour expliquer cette décision, le ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur privé Narson Rafidimanana a souligné : « L’Etat a pleinement joué son rôle de facilitateur pour l’exportation des produits de Madagascar au travers le Dialogue Public-Privé (DPP) qui a abouti à la suspension, à la demande du secteur privé, du Certificat de Contrôle, de Conditionnement et d’Origine. » Ce membre du gouvernement de réitérer vendredi dernier à Toamasina devant les opérateurs économiques regroupés au sein du GEGM (Groupement des Exportateurs de Girofle de Madagascar) : « Le partenariat entre les exportateurs, l’Etat et le secteur privé reste une formule gagnante pour le développement économique de notre pays. »
11 500T entre 2014 et 2015. « Spicemarine 2015» est un espace de dialogue entre l’Etat, représenté par le ministère de l’Industrie et du Développement du secteur privé, les exportateurs de girofle membres du GEGM, groupement créé en 2012 et qui représente près de 90% de nos exports de girofle, et le transporteur Safmarine. Cet événement économique a été conjointement organisé vendredi dernier dans le Grand Port par la Safmarine et le GEGM. Il a vu l’assistance et la présence du ministre de l’Industrie et du Développement du secteur privé Narson Rafidimanana, ainsi que du directeur de Safmarine Océan Indien Vinod Sewnundhum. « Spicemarine 2015 » a officialisé la mise en place d’une étroite collaboration entre l’armateur et les exportateurs de girofle en vue de l’amélioration du « Label Malagasy ». On a également appris lors de cet événement que 11 500 tonnes de girofle ont été exportées entre 2014 et 2015. 60% de ces produits exportés sont allés vers l’Inde, le Moyen Orient, l’Europe et les Etats-Unis.
Etat facilitateur. Visiblement, le secteur privé a besoin de l’appui et de l’accompagnement de l’Etat pour son redressement après la crise politique de 2009. Le rôle de l’Etat consiste donc à ne pas fragiliser ce processus de redressement, mais au contraire à le faciliter par des mesures qui encouragent les investissements nationaux et internationaux. Ces mesures ne doivent pas favoriser les discriminations et les monopoles. Les recommandations émises lors de l’atelier de validation de l’Examen de Politique d’Investissement de Madagascar, qui s’est récemment tenu à Antaninarenina, vont dans ce sens.
Recueillis par R. Eugène