L’information vient de plusieurs membres d’une association cultuelle établie dans le pays depuis quelques années. Nos sources indiquent que le pasteur de cette église a annoncé le recrutement d’une centaine de jeunes à envoyer au Canada. Une agence de recrutement travaille avec l’église concernée quant à la constitution des dossiers et les procédures y afférentes. Avec la vie difficile et presque sans issue dans le pays, beaucoup de jeunes ont répondu à l’appel. Certains voient leurs rêves en train de devenir une réalité, puisque vivre en Occident représente une aspiration commune pour les jeunes frappés par une perte de repères et avec la conjoncture jamais stable à Madagascar. Ils ont cherché de l’argent partout et par tous les moyens pour payer le droit de 1 700 USD nécessaire pour le prétendu dossier. Selon toujours nos sources, le pasteur a indiqué que le contrat est d’une durée de deux ans et l’entretien se tiendra au Canada même. Ceux qui seront retenus peuvent travailler dès la signature du contrat. Les malchanceux, quant à eux, rentreront au pays. Outre le travail dont personne ne sait pour l’instant la nature ni le secteur, le même chef d’église propose aussi des études dans une université de renom. Les jeunes se précipitent pour compléter leur dossier, tellement l’offre qui vient d’ailleurs de la bouche de leur pasteur, représente une manne tombée du ciel. Tout semble être au point sauf que notre recherche sur internet n’a rien donné sur cette université qui, jusqu’à preuve du contraire, n’existe même pas. La liste officielle des universités canadiennes n’a pas mentionné d’ailleurs le nom de cette école supérieure. Sur le moteur de recherche Google, elle existe non pas à Canada mais dans d’autres pays, plus précisément au Vanuatu et en Roumanie. D’autres plates-formes virtuelles dont la célèbre LinkedIn n’ont aussi rien donné. La question se pose actuellement de savoir s’il s’agit d’une arnaque à grande échelle ou bien, et encore une fois, une autre forme de trafic de personnes ? Vivement une enquête…
D.R
