
5 897 bouteilles de whisky, 1 000 bouteilles de vin de luxe, 387 bouteilles de liqueur et 5 940 canettes de boissons énergisantes, provenant de France ont été saisies par la douane, avant-hier, au port de Toamasina. Ces marchandises ont fait l’objet de fraude douanière.
Les trafics illicites ont de moins en moins de chance de passer inaperçus au contrôle douanier. Pas plus tard que la semaine dernière, 771 bébés tortues ont été interceptés par les contrôleurs à Ivato. Le jeudi 8 octobre dernier, un container de whisky et de boissons de luxe ont été saisis à Toamasina. Mais comment la douane a-t-elle décelé la fraude ? D’après Tolojanahary Ramaherison, receveur de Douane à Toamasina, une étude systématique a permis de classer la déclaration du trafiquant au circuit rouge. Cela a conduit à une vérification par scanner, puis à une vérification approfondie, lorsque la douane a commencé à suspecter quelque chose. « Dans le cadre de la facilitation des procédures de dédouanement, il y a ce qu’on appelle le ciblage des transactions à risque, qui découle d’une analyse des risques, elle-même étant basée sur une étude préalable des documents commerciaux avant l’arrivée des marchandises. Les critères de risque varient, et, pour cette transaction, il a été assigné un critère de risque spécifique, transmis à partir du bureau central à Antananarivo au niveau local à Toamasina. A cet effet, le ciblage a permis à la douane de Toamasina de procéder à une vérification physique intégrale du conteneur », a-t-il expliqué.
Procédé. D’après les informations fournies, les marchandises ont été inscrites au nom d’une société malgache nouvellement créée. Le mécanisme que les fraudeurs ont utilisé consistait à déclarer des boissons diététiques au lieu et à la place des whiskys. Notons que pour ces derniers, les droits et taxes à payer sont largement supérieurs mais la douane est restée vigilante surtout après qu’une décision ait été prise à l’encontre des duty free shop en ville. Selon la douane, les droits et taxes compromis, suite à la constatation de cette infraction, avoisine, le montant faramineux de 123 694 101 Ariary pour ce conteneur de 20’’. Suite à ce cas à Toamasina, la Direction générale de la Douane a martelé que l’intensification de cette lutte acharnée contre les fraudes ne s’arrêtera pas et doit aboutir à l’instauration d’un climat de confiance mutuelle entre la douane et les importateurs licites. En effet, la facilitation, objectif incontournable et inconditionnel que la douane se fixe, ne dispense pas les contrôles ciblés qui, comme l’attestent les différentes constatations de fraude faites jusqu’alors, produisent toujours les résultats escomptés. Et gare à ceux qui s’aventurent encore à frauder.
Antsa R.