En attendant la concrétisation de la promesse faite par le Premier ministre Jean Ravelovarivo sur la disparition totale du délestage avant la fin de l’année, les abonnés de la Jirama continuent de vivre dans le noir. Et pour la population d’Antsiranana, cela risque d’être le noir total avec l’éventualité d’une coupure totale de l’électricité. Une coupure généralisée de l’électricité qui trouve son origine dans l’utilisation exagérée des centrales électriques qui alimentent cette ville du Nord. Les employés d’ENELEC, l’entreprise qui fournit la Jirama craignent tout simplement que ces machines n’explosent en raison d’une utilisation trop excessive.
En tout cas, dans cette affaire une entreprise privée, en l’occurrence ENELEC est victime. Faut-il en effet rappeler que depuis le 7 septembre dernier, la centrale thermique d’ENELEC alimentant la ville d’Antsiranana fonctionne sur réquisition du ministère de l’Energie et des Hydrocarbures. Des machines qui étaient auparavant mises à l’arrêt à cause des impayés de la Jirama. Des impayés qui ont provoqué énormément de dégâts pour ENELEC, qui, au mois de septembre dernier était obligée de retarder le paiement des salaires de son personnel, faute de trésorerie, car la Jirama n’a toujours pas payé. Et les problèmes ne vont pas s’arrêter là puisque à cause, justement de ce retard des salaires, les employés d’ENELEC menacent actuellement de faire la grève.
En tout cas, cette situation démontre, une fois de plus, à quel point la défaillance de la Jirama par rapport à ses fournisseurs est dommageable. Ou plutôt à un fournisseur, puisque dans cette affaire d’impayés et de réquisition, ENELEC est l’une des principales victimes puisque d’après nos informations, certains fournisseurs sont payés régulièrement.
R.Edmond