A la veille du 5e anniversaire de la tuerie du 7 février 2009, l’ancien Premier ministre de la HAT sort de son silence.
Comme il l’a fait les années auparavant, Monja Roindefo va déposer après-demain à 10 heures une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative des victimes du 7 février 2009. Que fera-t-il si l’AV7 et le Mapar arrivent en même temps que lui ? « Ce ne sera pas à ma personne d’attendre ou de céder la politesse puisque c’était moi qui avais pris, au péril de ma vie, la tête de la grande marche vers Ambohitsorohitra le 7 février 2009. Je suis contre toute instrumentalisation politique de la part de ceux qui n’avaient pas participé à cette « diabe ». Ils n’étaient pas là à l’époque mais veulent maintenant récupérer les choses à leur compte ».
Tolona. Celui qui a été « nommé » Premier ministre du gouvernement insurrectionnel sur la Place du 13 mai le matin, raconte que tout le monde était étonné de le voir revenir sain et sauf à Ambatobe le soir du 7 février 2009. « C’est là que j’ai compris qu’on m’avait envoyé à l’abattoir. Qu’on voulait faire de moi un martyr », confie-t-il. Regrettant qu’on s’était en quelque sorte servi de lui, alors qu’il voulait, en toute bonne foi, servir la lutte. Il, c’est évidemment Monja Roindefo qui avait – qui plus est en sa qualité d’héritier de son défunt nationaliste de père – accepté ce jour là de porter le flambeau du « tolona », comme il se dit prêt à apporter aujourd’hui sa contribution à l’œuvre de développement et de réconciliation nationale. Il était d’ailleurs présent à Mahamasina lors de l’investiture du nouveau Président de la République. Prenant ainsi acte de la décision de la Cour Electorale Spéciale.
Propos recueillis par R. O