
Contrairement aux rues de la capitale qui sont constamment engorgées par les embouteillages, la voie est libre pour la nouvelle maire de Tana qui a fait sauter le …bouchon de champagne à l’Hôtel de Ville.
Le « miasa miaraka » ne signifie pas forcément politique d’ouverture. Les 4 sièges au sein du bureau permanent du Conseil municipal sont effectivement le monopole de Tiako I Madagasikara pour ne pas dire par …Tiko. Le président national du TIM est d’ailleurs l’émissaire de son épouse de maire auprès des bailleurs de fonds potentiels de la mairie, tout en étant subsidiairement ou principalement (c’est selon), le DG du groupe Tiko. Avec ce que cela comporte de risque d’amalgame entre les deux responsabilités et …entités.
Ordre public. La maire qui a la police des routes à l’intérieur de son agglomération, est toutefois attendue au tournant. Tout particulièrement le long de l’Avenue de l’Indépendance qui est aussi « monopolisée » par les revendeurs de voitures d’occasion et par tous les « mpibizina » en tous genres et de toutes sortes qui se greffent autour. Bon nombre d’usagers – automobilistes comme piétons – qui ont voté ou pas pour le numéro 6, se demandent si Lalao va s’y pencher d’entrée de jeu. Ou penser à calmer le jeu, car en cas de menace à l’ordre public constituée par le délogement de ces « squatters » de la voie publique, le représentant de l’Etat, en l’occurrence, le Préfet de Police de Tana, peut se substituer au maire pour exercer les pouvoirs de police dévolus à l’élue qui avait promis d’assainir la Ville des Mille problèmes.
PDS. De toute façon, les pouvoirs de police conférés au maire ne font pas obstacle à ceux du ministre de l’Intérieur de prendre, dans les cas où il n’y aurait pas été suffisamment pourvu par les autorités municipales, toutes mesures relatives au maintien de la salubrité, de la sûreté et de la tranquillité publiques. Ce qui pourrait même déboucher sur la nomination d’un PDS comme l’avaient fait les régimes successifs. Pour ne rappeler que les cas de Tana, Sainte-Marie, Nosy-Be et Toamasina du temps de Marc Ravalomanana qui ne veut sans doute pas que la même chose arrive à « Neny » car cela priverait « Dada » d’un tremplin pour 2018.
R. O