De sources proches de Tsimbazaza, les tractations tournent actuellement autour du partage des « seza ».
Alors que la réussite du projet de destitution du bureau permanent de l’Assemblée nationale reste encore dans l’incertitude totale, le partage de « seza » commence déjà dans les rangs des députés. Du moins au niveau de ceux qui réclament le départ de l’équipe dirigée par Jean Max Rakotomamonjy. De sources proches de Tsimbazaza, les tractations tournent autour de la question de sièges. Chaque groupe parlementaire oriente les marchandages dans ce sens. Ce qui aurait été le cas lors de la réunion qui s’est tenue lundi dernier au Lac Hôtel Ivato et celle organisée en catimini au Relais de la Haute ville à Andohalo jeudi soir. Pourtant, à en croire nos sources, le soutien de la majorité des 2/3 des parlementaires, condition requise pour renverser le bureau permanent est encore loin d’être atteint. Bon nombre des parlementaires estimeraient même que la destitution des Jean Max Rakotomamonjy, Siteny Randrianasoloniaiko, Hanitra Razafimanantsoa, Mahazoasy Freddy et consorts constitue une mission quasiment impossible. La guerre des chiffres autour de la majorité parlementaire est encore loin d’être résolue.
Réticence. Pourtant, dans les coulisses de l’hémicycle, des noms de personnalités susceptibles d’accéder au perchoir de l’Assemblée nationale circulent déjà. Parmi les prétendants figurent entre autres, le député d’Ambositra, Hary Andrianarivo et l’élu d’Ankazoabo Sud, Mara Niarisy. Le premier serait en pôle position pour remplacer le député d’Andapa à la tête de la Chambre basse. Cette information a d’ailleurs été confirmée par quelques parlementaires, en l’occurrence de la députée d’Ambatondrazaka, Auréline Andriamasimanana qui n’a pourtant pas caché sa réticence vis-à-vis de ce projet. Reste à savoir si les députés pro-HVM vont accepter de laisser la Présidence de la Chambre Basse entre les mains d’une personnalité issue d’un autre groupe parlementaire. D’autant plus que nul n’ignore que Hary Andrianarivo et Mara Niarisy figurent parmi les principaux artisans du projet de mise en accusation du président de la République, Hery Rajaonarimampianina et de la motion de censure contre le gouvernement Ravelonarivo. L’on aura de plus amples informations sur ce sujet après la réunion à huis clos sur le règlement des problèmes internes de la Chambre Basse qui aura lieu lundi prochain.
Davis R