Que retenons nous de ces personnes de l’ombre de la république et que notre culture misogyne a tues au départ et les repousse au rang même de faire valoir du détenteur du pouvoir suprême voire d’élément de décor seulement. Mais ce statut des dites premières dames a changé sans qu’aucun texte en fasse référence.
Sous Tsiranana, madame Justine, une dame docile et totalement réduite à un rôle de figuration et pourtant sa discrétion n’a d’égale a discrétion que sa grâce. Les photos d’époque la montrent les cheveux tirés en chignon typique des années 60. Sa disparition quasi inaperçue illustre parfaitement la place que devait occuper la femme d’un homme public en ce temps-là. On ne lui a connu aucune ingérence ni dans la vie politique ni économique, sauf peut-être sa fonction de Présidente de la Croix-Rouge, c’est-à-dire la maman de la République ni plus ni moins.
Sous Ratsiraka, madame Céline, Velonjara de son patronyme , relève d’un autre chapitre, peut être parce qu’issue d’une famille de notable, et ayant poursuivi des études. Elle fut une figure marquante de la Deuxième République, initiatrice des « akany zaza », leader et militante active de l’aile « féminine » de l’AREMA, ses intrusions dans la sphère politique furent évidentes. Sa révolution à elle, à marquer d’une pierre blanche est surtout le « zara mira » ou le partage désormais en parts égales des biens en cas de séparation des époux. C’est dire que première dame s’apparentait à deuxième personnage de l’Etat.
Avec l’éphémère pouvoir de Zafy Albert, madame Thérèse, ne fut pas en reste, on retient d’elle une communion de destin avec son mari comme ses discours le témoignent lors des « Mada raid ». Partenaire effective du président, elle a contribué à donner une image pieuse et simple de leur couple.
Lalao Ravalomanana, elle n’a pas été vraiment mise au devant de la scène que les 8 mars, la journée de la femme, autrement elle semblait, du moins de 2002 à 2008 plus préoccupée à tenir les rênes de Tiko. Mais dorénavant, ses obligations ayant évolué, une modification de son image et de son rôle se révèlera obligatoirement.
L’actuelle épouse du président Hery Rajaonarimampianina , Voahangy, a d’abord ébloui les observateurs par sa beauté. Toujours, figurant ou presque dans la délégation des déplacements présidentiels, certains prétendent que derrière son charme se cache une force de caractère et de persuasion non négligeable. L’histoire le confirmera ou non.
Mickey Ranarivao