
Certains membres de l’actuel gouvernement seraient poussés à entrer en lice pour avoir un terrain de chute en cas de non reconduction après le remaniement.
L’ouverture de dépôt de candidatures aux Sénatoriales du 29 décembre s’ouvrira dans une semaine, plus précisément le 09 novembre, pour être clôturé le 16 du mois. Les grands partis politiques qui ont pu faire élire des maires et des conseillers communaux lors des Communales du 31 juillet se mettent déjà au casting pour identifier leurs candidats. A ce propos, les dirigeants du HVM conduits par le ministre d’Etat Rivo Rakotovao se sont réunis vendredi dernier. Ladite réunion aurait proposé des noms pour chaque province, mais le dernier mot appartient à Hery Rajaonarimampianina, le fondateur du parti, qui vient de rentrer du Sommet Inde-Afrique. Quoi qu’il en soit, des noms circulent déjà au sein du parti au pouvoir. D’après nos sources, le président national du parti, Rivo Rakotovao, hésiterait entre rester dans le gouvernement et siéger dans la Chambre Haute. Les avis divergent sur la question. Certains soutiennent qu’un chef de parti au pouvoir ne devrait pas siéger au sein du gouvernement pour éviter toute confusion entre gestion du parti et Administration. Pour d’autres, un chef de parti devrait siéger au sein du Sénat qui est plus politique que le gouvernement. D’autres noms sont également cités comme Kolo Roger (ancien premier ministre), Rachidy Mohamed (conseiller spécial du président) et Tata Ambroise (Bureau politique du HVM).
TIM et Mapar. Du côté du TIM, cette semaine est décisive. Rien n’est encore fixé pour l’instant. Des va-et-vient sont cependant constatés ces derniers jours au domicile de Marc Ravalomanana à Faravohitra. Selon des sources proches du dossier, d’anciens ministres de la Mouvance Ravalomanana seraient en lice aux Sénatoriales du 29 décembre. Il s’agit par exemple d’Olga Ramalason, Ihanta Randriamandrato, Botozaza Pierrot et Donat Olivier Andriamahefamparany. D’autres noms sont également cités comme Jean Pierre Rakotoarivony (ancien ambassadeur à Addis Abeba et actuellement directeur de Protocole à la Commune Urbaine d’Antananarivo), Soja Jean André dit Kaleta (ancien sénateur), Naika Eliane (ancien sénateur), Zafilahy Stanislas (ancien député) et Razoarimihaja Solofonantenaina (ancien député et président national du TIM). Du côté du Mapar, l’absence du territoire national de son chef de file Andry Rajoelina semble faire traîner le casting. Et ce malgré le fait que des barons de la plateforme restent jusqu’à présent sans poste politique depuis la fin de la transition. C’est le cas d’Augustin Andriamananoro, Pierre Houlder Ramaholimaso, Paul Pody, Herimanana Razafimahefa… A rappeler que le Mapar se trouve en troisième position après le HVM et le TIM en termes du nombre des maires et des conseillers communaux.
7 titulaires et 3 suppléants. Le décret n°2015-1413 du 21 octobre 2015 fixe à 63 le nombre des membres du Sénat, dont 42 élus en raison de 7 par province et 21 désignés par le président de la République. Chaque liste de candidats devra comporter 10 noms dont 7 titulaires et 3 suppléants. Les derniers Conseils des Ministres ont déjà pris les décrets fixant les modalités d’élection des sénateurs ainsi que le montant de la « caution » à payer par chaque liste. Les futurs candidats n’attendent actuellement que les dossiers de candidature à remplir ou à fournir, délivrés par la nouvelle Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Les candidats auront une semaine (du 9 au 16 novembre 2015) pour déposer leurs dossiers de candidature auprès des représentants de la CENI au niveau des six provinces. Quant aux 21 sénateurs désignés par le président de la République, leur désignation relève du pouvoir discrétionnaire de ce dernier. Ils seront désignés une fois les 42 sénateurs élus sont officiellement connus.
R. Eugène