Effervescence dans le Grand Port de l’Est, hier. En effet, le courant ne passe plus entre le maire Elysée Ratsiraka et les employés de la commune urbaine de Toamasina.
Un peu plus d’un mois après son investiture en tant que maire de Toamasina, Elysée Ratsiraka traverse une zone de turbulence actuellement. En effet, les employés de la mairie du Grand Port de l’Est ont voulu rencontrer le Premier magistrat de la ville. Ce souhait a été repoussé trois fois de suite. Les deux premiers rendez-vous ratés ont eu lieu les 29 et 30 octobre dernier. Même topo, pour le troisième. La raison en est que les salariés ont voulu rencontrer le maire pour leurs salaires impayés. Le personnel s’est fait représenter par six personnes dont un temporaire. Toujours est-il que la présence de ce dernier n’a pas plu au maire, c’est ce qui a déclenché l’ire de ses collègues. D’ailleurs, ces derniers représentent 60% des employés de la commune urbaine de Toamasina. Conséquence, ils ont commencé à huer et à siffler.
Tension. Malgré les interventions des conseillers municipaux, pour le dénouement de la situation, le maire n’a voulu rien entendre en réitérant qu’il ne pourrait pas recevoir les délégués du personnel tant qu’un temporaire se trouvait parmi eux. Résultat, la tension est montée d’un cran, la mairie a été bloquée par les grévistes, à savoir les employés. De ce fait, Elysée Ratsiraka et son équipe n’ont pas pu regagner leur bureau, hier, après-midi. Ils ont donc été interdits d’entrer à la mairie. Les employés sont même allés plus loin en revendiquant le remplacement du maire actuel par un Président de la Délégation Spéciale (PDS).
Personnel de la mairie. Face à ces dispositions prises par les manifestants, l’équipe du maire a affirmé qu’il y avait une coloration politique derrière ces revendications du personnel de la mairie. Faut-il cependant noter que l’investiture des maires élus dans la région Atsinanana aura lieu demain à Toamasina ? Une cérémonie placée sous l’égide du préfet de ladite ville ainsi que du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation. A l’allure où vont les choses, cette cérémonie risque de ne pas avoir lieu. Affaire à suivre.
Dominique R. / Malala Didier
