
Certains membres du gouvernement sont particulièrement attendus ce jour à l’Assemblée nationale par les députés.
Le premier ministre et les membres de son gouvernement sont deux fois convoqués à comparaître ce jour devant les députés à Tsimbazaza. Dans la matinée, ils ont à répondre aux questions interpellatives des députés sur le cas du député d’Ankazoabo Sud, Mara Niarisy. Et dans l’après-midi, ils seront présents à l’Hémicycle dans le cadre d’une séance de questions-réponses prévue par la Constitution. Pour le rendez-vous de la matinée, c’est surtout le premier ministre en tant que chef de l’Administration et les membres du gouvernement concernés par l’Opération « Fahalemana », dont le ministre de la Défense et le secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie qui vont être interpellés. Cette interpellation fait suite au constat des députés selon lequel l’élu d’Ankazoabo Sud, accusé de vol de bœufs, a fait l’objet de perquisition sans que les autorités n’aient pas obtenu l’autorisation du bureau permanent de l’Assemblée nationale. A ce propos, l’article 73 de la Constitution stipule que : « …Aucun député ne peut, hors session, être arrêté qu’avec l’autorisation du bureau de l’Assemblée, sauf en cas de flagrant délit de poursuites autorisées ou de condamnation définitive… »
Délestage, « Kere », « Dahalo »…Dans l’après-midi, certains membres du gouvernement sont attendus de pied ferme par les députés à Tsimbazaza. Ces derniers vont certainement interpellés le ministre en charge de l’Energie sur la question de délestage qui continue malgré les promesses des dirigeants. Le « Kere » dans le Sud va également faire réagir les députés devant les membres de l’Exécutif. Des questions vont être posées : Y a-t-il vraiment le « Kere » dans le Sud ? Quelles sont les mesures qui ont été déjà prises par le pouvoir central pour sauver les compatriotes vivant dans cette partie de l’île ? Par ailleurs, les députés auront leurs « maux » à dire sur la lutte contre les « Dahalo » menée à travers l’Opération « Fahalemana ». Il y a quelques jours, l’association « Grand Sud Miharo » s’est insurgée contre l’exécution sommaire perpétrée par les forces de l’ordre dans cette lutte. Exécution sommaire qui, selon le président de l’Association Idealson, bafoue le droit de l’homme et la présomption d’innocence. Bref, les regards sont braqués pendant la journée d’aujourd’hui sur Tsimbazaza où le gouvernement Ravelonarivo fait face aux députés pour la première fois depuis l’échec de la motion de censure.
R. Eugène