Capturé vivant puis abattu à bout portant. L’un des quatre malfrats du braquage d’Ambolonkandrina a connu cette triste fin. Les citoyens sont divisés sur l’attitude des éléments des forces de l’ordre qui ont criblé de balle ce bandit. Certains les approuvent, d’autres dénoncent.
Droit à la vie
Mais cette affaire remet sur le tapis la question du droit à la vie. D’une manière générale et historique, le droit à la vie est le droit de ne pas être tué. Ce droit est universellement reconnu puisque, partout dans le monde, l’homicide est puni par la loi. La déclaration universelle des droits de l’homme reconnait également ce droit à la vie. Et le pouvoir public est justement en charge de protéger ce droit à la vie de tous les citoyens. Malheureusement, dans les pays pauvres comme Madagascar où la sécurité des biens et des personnes n’est pas assurée, ce droit à la vie n’est pas respecté. Ceux qui sont morts des suites de ces attaques à main armée avaient droit à la vie. Mais ils ont été tués. A qui la faute ? Les premiers responsables, ce sont évidemment les autorités publiques qui affichent une incapacité flagrante à défendre les droits fondamentaux des administrés. Mais l’origine principale de l’insécurité, c’est surtout la pauvreté que les dirigeants qui se sont succédé ne sont pas arrivés à éradiquer. Une pauvreté qui est le principal élément déclencheur de ces actes de banditismes qui font, chaque jour que Dieu fait, la une des journaux. En tout cas, pour faire respecter et défendre ce droit à la vie. C’est-à-dire, le droit de ne pas être tué, les dirigeants du pays doivent avant tout donner à la population, le droit à une vie décente. Et le premier chemin qui mène vers cette vie décente, c’est évidemment la lutte contre la pauvreté qui, elle-même, passe par les actions de relance économique que les dirigeants doivent mener. Car en laissant le peuple dans cet état de pauvreté absolue, les dirigeants ne font que tuer le peuple à petit feu. En somme les dirigeants qui n’assurent pas convenablement sa mission de protection des citoyens privent ces derniers de ce droit à la vie. Un manquement meurtrier condamné par le décalogue chrétien qui dit : « tu ne tueras point ».
R.Edmond