On décèle actuellement des signes de déséquilibre entre l’offre et la demande en produits forestiers dans la région Boeny où l’on a de plus en plus de mal à satisfaire les besoins constamment en augmentation, alors que les ressources forestières s’amenuisent.
Une personne consomme 1m3 de bois par an dans la région Boeny. Là où les surfaces forestières exploitables ne représentent plus que de 300 000 ha pour 800 000 habitants. Ces données ont été fournies par la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Ecologie, des Mers et des Forêts (DREMF) de la région Boeny, dans le cadre d’un atelier sur la gestion de l’exploitation forestière dans cette région. Elles illustrent la situation actuelle du Boeny en termes d’exploitation forestière, et face à laquelle il y a lieu de craindre un tarissement des ressources forestières. L’on décèle actuellement des signes de déséquilibre entre l’offre et la demande, avec des difficultés pour satisfaire les besoins en produits forestiers. Il urge ainsi d’y remédier en mettant en œuvre une vaste opération de reboisement à grande échelle et de mettre en place une stratégie de gestion rationnelle des ressources forestières dans la région.
Stratégies. L’atelier sur la question qui vient de se tenir dernièrement à Mahajanga a été organisé par le Groupement National des Exploitants Forestiers de Madagascar (GNEFM), les 3 et 4 novembre 2015. Cette rencontre à laquelle ont participé les exploitants forestiers, les exportateurs de produits forestiers, les transporteurs, les communautés de base et les collectivités décentralisées, a permis de déterminer les stratégies à mettre en œuvre pour une gestion forestière durable et une meilleure conservation de la biodiversité que renferment les forêts. Il était également question de créer un espace d’échanges entre les parties prenantes afin de permettre un suivi des exploitations forestières autour des sites KoloAla dans le district de Soalala. Les sites KoloAla, rappelons-le, ont été mis en place afin de permettre une conservation des ressources forestières et de limiter la déforestation, tout en assurant une exploitation durable des produits forestiers et un maintien à long terme du potentiel de production en biens et services forestiers.
Hanitra R.
