Le savoir-faire indonésien a été déjà transmis aux artisans malgaches qui voulaient se spécialiser dans l’utilisation des jacinthes d’eau comme matière première pour fabriquer les différentes sortes d’objets d’ornementation, différents meubles… En effet, Mme Rasolonimaro Ratsararay après avoir suivi les sessions d’apprentissage sur l’utilisation des jacinthes d’eau dirigées par un expert indonésien au mois de juin 2013 a créé son propre atelier à Ambohimangakely. En tant qu’artiste professionnelle, elle ne se contente pas d’imiter ce qu’on lui a appris mais a créé des objets reflétant ses inspirations artistiques : des porte-bouteilles, des mallettes, des petits sacs, des porte-monnaie de qualité. Elle ne veut pas garder pour elle seule ses acquis car elle a déjà formé plus d’une vingtaine d’artisans à Tamatave. Celles-ci ont déjà monté leur propre atelier et vendent leurs produits sur la route allant vers Foulpointe .Elles n’ont pas rencontré de problèmes majeurs car les jacinthes d’eau sont d’excellente qualité le long du canal des Pangalanes. Mme Rasolonimaro Ratsararay n’a pas eu cette chance car elle a été confrontée à un problème de pénurie de cette matière première.
Les jacinthes de Tana à usage. Beaucoup croient que les jacinthes d’eau abondent à Tana et dans ses environs, par exemple au Marais Masay, le long du canal d’Andriantany… Le problème, c’est que ces plantes sont actuellement très prisées par les bœufs et les cochons, et les artisans peinent à trouver ces matières premières. En plus, ils constatent que les jacinthes de Tana sont de piètre qualité par rapport à celles de Tamatave et ils se trouvent parfois devant un dilemme. Ils sont obligés de commander des jacinthes venant de l’Est pour confectionner des objets de bonne qualité. Là, le problème se pose en termes de rendement économique et ces artisans font appel à l’Etat pour remédier ce problème de base. Ils sont prêts à confectionner des objets de qualité qui pourraient porter haut le label malgache.
Nary Ravonjy