Deux femmes et un homme, la trentaine, ont péri sur le champ. Il a fallu scier la carrosserie pour faire sortir leurs corps dans les décombres. Le fait est tel qu’un bus, un « Boeing » de la coopérative Kofimanga, qui avait pour destination Toamasina, a fait une sortie de route à Mandraka. Le carnage s’est produit à Mandraka, PK 62+5, vers 21 heures, a-t-on appris sur place. La grande voiture emmenant avec elle 47 personnes dont 45 passagers, a fini sa course avec quatre roues en l’air dans un ravin d’environ 15 mètres. La violence du choc a tué sur le coup trois personnes qui, à première vue, auraient été bloquées entre les chaises et le plafond. Les riverains se sont donné la main pour évacuer le maximum de passagers, mais cela n’a pas suffi pour sauver les autres, coincés à l’intérieur. Il a fallu l’intervention des sapeurs-pompiers d’Antananarivo qui ont dû former une nouvelle issue de secours, une opération qui a pris presque une journée et demie. Les 21 blessés ont été admis à l’hôpital de Manjakandriana et quatre d’entre eux restent encore sous surveillance médicale. Le chauffeur, lui, demeure introuvable, selon les témoignages sur place. Comme à l’accoutumée, aucune autorité ne s’est présentée sur place bien que cet accident a coûté des vies humaines. Ce sont surtout les éléments des Forces de l’ordre qui y ont fait le va-et-vient pour faire leur constatation. La route nationale numéro deux est devenue le théâtre de plusieurs accidents de circulation, qui concernent surtout les voitures de transport de passagers. Avec une humidité presque en permanence avec le climat tropical de l’Est, la route « serpentée » ayant comme façade des ravins, tous les éléments semblent réunis pour faire de la RN2 la plus dangereuse de nos routes nationales. Autant de risques à courir pour les usagers de cet axe qui malgré tout présente un décor verdoyant et unique…
D.R