Trop d’accidents ! Ces derniers temps, ce sont des images atroces de sang versé, de morts et de blessés qui meublent les « Une » des journaux. Les accidents de la route sont devenus si fréquents que leurs origines posent des interrogations. Les routes sont-elles devenues étroites pour les favoriser ? Les véhicules sont- elles plus puissantes que dans le passé ? Les chauffeurs vont-ils plus vite ? Les excès de vitesse figurent en bonne place parmi les causes des accidents. Les règles de la circulation ne sont-elles plus respectées rigoureusement ? Des voitures qui roulent ne sont-elles pas fiables techniquement ? Le constat est amer lorsque les statistiques font apparaître que les accidents de la route augmentent et font de plus en plus de victimes matérielles et humaines.
L’anarchie accroît les accidents
La semaine dernière, souvenez-vous du couple avec un bébé sur une moto. Un coup de frein. Un bébé qui s’échappe des mains de sa mère et qui atterrit sous les pneus d’un bus. Une image insoutenable. Le nombre de deux-roues, motos et bicyclettes en particulier, qui circule dans les villes est énorme depuis quelques années. Dans la capitale, il ne semble plus y avoir de jour sans accident de moto. Un grand problème de circulation. Les motos se faufilent de gauche à droite, dépassent. Leurs réflexes déroutent souvent ceux qui sont devant ou derrière eux. Beaucoup se demandent devant les accidents et les dégâts qui en découlent, comment ont-ils obtenu leur permis de conduire ? Lorsqu’ils sont auteurs d’accidents, on doute qu’ils ont appris le minimum du code de la route ! Une chose est sûre, l’anarchie envahit la circulation. Les agents sont partout mais ils manquent de rigueur à cause de la corruption. Il y a par conséquent beaucoup de laxisme et beaucoup d’abus. Une autre image de désastre. Récemment, un car « Boeing » réputé sécurisant qui sort de la route et termine sa course, quatre roues en l’air. Trois morts. Hier encore, les sauveteurs étaient là ébahis. Les routes nationales ne sont plus sûres. Elles le sont sûrement moins qu’avant. Elles sont fréquentées nuit et jour en permanence par des véhicules de différents gabarits. Des énormes comme les camions, des moyennes comme les taxis-be, dont les puissantes « Sprinter », et des petites comme les voitures légères. Certaines routes sont « nickel » bien goudronnées et meilleures que d’autres, plus mauvaises et saturées de nids de poule. Les usagers y roulent plus vite sans se douter qu’elles sont plus meurtrières. La fréquence des accidents devrait susciter aujourd’hui de profondes réflexions pour une meilleure politique de la circulation et de la route. Il faut combattre l’anarchie pour mieux protéger les usagers de la route et partant la population.
Zo Rakotoseheno