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samedi, juillet 12, 2025
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Présidence du Sénat : Lutte d’influences autour de Rajaonarimampianina

uneLes proches et les hommes de confiance du chef de l’Etat se livrent déjà à une lutte d’influence en vue de l’élection du président de la Chambre Haute.

Une élection en cache une autre. En effet, après la clôture du dépôt de candidatures qui a permis de connaître les noms des candidats aux Sénatoriales du 29 décembre, les débats commencent déjà au sein du HVM qui aura certainement la Présidence du Sénat. Les noms des têtes des listes du parti au pouvoir pour chaque province sont déjà d’ailleurs connus : Randriambololona Mananjara pour Antananarivo, Riana Andriamandavy VII pour Fianarantsoa, Malo Benoît pour Toamasina, Kolo Roger pour Toliara, Bemahatana Martin pour Antsiranana et Alexandre Beranto pour Mahajanga. A voir les gabarits de ces têtes de liste, l’ancien premier ministre Kolo Roger serait bien parti pour occuper un poste de chef d’Institution. Aucun texte ne prévoit cependant que le président du Sénat doit être une personnalité élue. Du temps de l’amiral Didier Ratsiraka, le président du Sénat Honoré Rakotomanana a été une personnalité désignée. De même durant les mandats de Marc Ravalomanana qui a propulsé à la tête de la Chambre Haute deux personnalités désignées, à savoir Rajemison Rakotomaharo et Yvan Randriasandratriniony.

Homme de confiance. La liste n’est pas close. L’article 81 de la Constitution confère au président de la République le pouvoir discrétionnaire de nommer le tiers des membres du Sénat, « pour une partie, sur présentation des groupements les plus représentatifs issus des forces économiques, sociales et culturelles, et pour une partie en raison de leur compétence particulière ». Ces dispositions constitutionnelles permettraient au chef de l’Etat de désigner ses hommes de confiance parmi les 21 sénateurs de son quota. Ce qui est sûr, c’est que la future deuxième personnalité de l’Etat sera un homme de confiance du locataire d’Ambohitsorohitra. Car en vertu de l’article 52 de la Loi fondamentale, les fonctions du chef de l’Etat sont exercées par le président du Sénat par suite de démission, d’abandon du pouvoir sous quelque forme que ce soit, de décès, d’empêchement définitif ou de déchéance prononcée. A propos des hommes de confiances pouvant accéder à la présidence de la Chambre Haute, on cite déjà en haute sphère du régime les noms de Rivo Rakotovao (président national du HVM), de Solofo Rasoarahona (conseiller spécial du président de la République) et du Général Guy Ratrimoarivony (candidat à la présidentielle de 2013). Une ou un illustre inconnu, étranger au cercle des proches du président, pourrait cependant faire son apparition pour chambouler les pronostics comme il a été toujours le cas.

Equilibre régional ou provincial. D’autres critères qui ne sont pas des critères énumérés dans l’article 81 de la Constitution (critère de représentativité économique, sociale, culturelle et de compétence particulière), mais auxquels la plupart des dirigeants successifs n’ont pas dérogé, seront pris en compte dans l’élection du futur président du Sénat. C’est entre autres le critère d’équilibre régional ou provincial. Les règles non-écrites veulent que si le président de la République est une personnalité des Hauts-Plateaux, le premier ministre doit être originaire d’une région côtière. Et les postes des autres chefs d’Institution devraient être attribués aux personnalités d’autres régions côtières. Quoi qu’il en soit, ces règles non-écrites n’ont pas évidemment une force de loi. Ce qui explique la lutte d’influences qui commencerait déjà autour du président Hery Rajaonarimampianina.

R. Eugène

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