QMM Rio Tinto, Chroma et le Projet Ambatovy, qui sont les grandes exploitations minières à Madagascar contribuent à 3 % du produit intérieur brut (PIB). Mais la tendance est à la baisse.
Technologies et moyens : ce sont des éléments indispensables pour lancer un projet de grande exploitation minière. Même si beaucoup d’acteurs prétendent que la Grande Ile est un pays à vocation minière, ce secteur d’activité économique reste encore parmi les moindres dans la répartition du PIB. Cependant, une évolution est à espérer, si l’on se réfère aux propos de Carl Andriamparany DG des Mines et du Pétrole au sein du Ministère auprès de la Présidence en charge des Mines et du Pétrole. « Selon la politique de l’Etat, des projets d’exploitation de ressources minérales de grande envergure vont venir. On peut citer l’exploitation d’ilménite à Andranobe (Toliara Sands), le projet Fisco pour l’exploitation de fer à Soalala et le charbon de la Sakoa. Nous sommes aujourd’hui en train de mettre en place les structures nécessaires pour faciliter le lancement de ces projets. Pour la Sakoa par exemple, le problème actuel réside au niveau de la construction d’un nouveau port indispensable. Mais des négociations sont déjà en cours pour construire cette infrastructure via un partenariat public-privé, comme il a été le cas avec le Port d’Ehoala à Fort-Dauphin. Un chemin de fer et une route est également à construire dans le cadre du projet », a indiqué le DG.
Corridor. Même si les cours de matières premières sont aujourd’hui à la baisse sur le marché international, l’exploitation des ressources minérales reste un grand espoir pour l’essor de l’économie malgache. Un roadshow économique a été organisé à Londres, les 18 et 19 novembre dernier, avec une délégation malgache conduite par le président de la République Hery Rajaonarimampianina, accompagné de cinq ministres, dont celui des Mines et du Pétrole, Joéli Valérien Lalarisaina. Cela dans le cadre du projet de mise en place du Corridor minier et pétrolier, concernant cinq zones. « Chaque zone du corridor doit comprendre un projet d’exploitation minière, pétrolière et un projet d’énergie », a expliqué le DG Carl Andriamparany. Il faut croire que des effets d’entraînement pour le développement rapide des régions concernées sont attendus de la mise en place de ce corridor.
Antsa R.
