Lundi 30 novembre débutera à Paris la 21e conférence des parties (COP21). Une échéance cruciale sur fond de grands enjeux environnementaux, économiques et financiers.
La 21e conférence des parties sur le changement climatique est une échéance cruciale pour espérer gérer de manière durable le réchauffement climatique. Ce grand rendez-vous mondial sur le climat à Paris, la semaine prochaine, devra aboutir sur un nouvel accord international suffisamment contraignant juridiquement (ce que les parties n’ont pas réussi à faire lors de la COP20 à Lima, au Pérou, en 2014) pour espérer atteindre les objectifs de rester en dessous du seuil de 2°C de réchauffement climatique par rapport à la période préindustrielle (XIXe siècle), engagement pris par les Etats lors de la conférence de Copenhague en 2009. Cet accord est prévu de remplacer le protocole de Kyoto en vigueur depuis 2005. Dans cet accord qui a vu le jour en 1997 lors de la COP3, les pays industrialisés se sont engagés à réduire leur émission de gaz à effet de serre (GES) de 5 %, entre 2008 et 2012. Malheureusement, aucun objectif chiffré concret n’a pu être fixé.
Conséquences désastreuses. Les enjeux de la COP21 sont plus qu’importants pour l’ensemble des pays du monde, les grands pollueurs comme ceux qui le sont moins, car le devenir de la planète, tant sur le plan environnemental qu’économique, voire la survie de l’espèce humaine, est en jeu. Dernièrement, le GIEC (Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) a publié un rapport dans lequel il annonce qu’un réchauffement de 0,3 à 4,8°C est à craindre d’ici à 2100. La COP21 est-elle alors le sommet de la dernière chance ? En tout cas, la planète est déjà en train de subir les effets du changement climatique et les pays en développement sont les plus vulnérables. L’industrialisation du monde depuis près de deux siècles a eu des impacts hautement négatifs, avec des émissions constamment en hausse de GES, d’où le réchauffement. Les conséquences sont nombreuses, tant sur la santé, l’écosystème et la biodiversité, l’air… Le changement climatique est également à l’origine de phénomènes climatiques extrêmes, telles la canicule et la sécheresse ou au contraire, les inondations ou le froid rigoureux. De grands enjeux économiques sont, par ailleurs, à considérer, dans la mesure où les activités telles la pêche ou l’agriculture seront fortement affectées par les conséquences du changement climatique. Les réserves d’eau douce, inévitablement en baisse si aucune mesure drastique ne sera prise, pousseront des populations entières à se déplacer – et devenir des réfugiés climatiques, et pourraient même être à l’origine de conflits.
Enjeux pour l’Afrique et Madagascar. L’Afrique, continent peu pollueur, avec moins de 4% des émissions mondiales, est vulnérable face au réchauffement climatique. Les enjeux de la COP21 pour le continent africain dont Madagascar. L’accord suppose des responsabilités différenciées entre les pays industrialisés et ceux en développement car les premiers sont responsables de l’actuel changement climatique. Par le Fonds vert pour le climat, les pays en développement, en grand nombre en Afrique, bénéficieront de davantage de moyens pour améliorer leur capacité de réponse aux effets de ce changement climatique. Ce, par les mesures d’atténuation, le transfert des technologies et la transition énergétique, et en bénéficiant d’investissements dans les énergies vertes.