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mardi, juillet 15, 2025
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Ressources phytogénétiques : A protéger pour les générations futures

« Il faut protéger nos ressources phytogénétiques face à l’entrée des OGM », dixit le DG de FOFIFA, le Pr Lala Razafinjara. (Photo MINAGRI)
« Il faut protéger nos ressources phytogénétiques face à l’entrée des OGM », dixit le DG de FOFIFA, le Pr Lala Razafinjara. (Photo MINAGRI)

Madagascar a ratifié le Traité International des Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture. Ce qui permet de protéger nos matériels génétiques au niveau d’une banque de gènes commune pour les 135 pays signataires tout en effectuant des échanges.

Une disparition des ressources phytogénétiques à un rythme alarmant est observée dans le monde. Il s’agit notamment d’un matériel génétique d’origine végétale sous forme de plantes, de graines ou de fruits, entre autres, et ayant une valeur effective ou potentielle pour l’alimentation et l’agriculture. La perte de ces ressources est due notamment au changement de l’environnement et à la pression démographique. Pour le cas de Madagascar, « la déforestation et les feux de brousse en constituent les principales raisons. Dans la foulée, un cadre légal s’impose pour la conservation de ces ressources phytogénétiques. C’est une obligation car Madagascar a ratifié le Traité International des Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture (TIRPAA) depuis presque onze ans », a expliqué le Pr Lala Razafinjara, le directeur général du FOFIFA (Centre National de la Recherche Appliquée au Développement Rural), lors d’un atelier de sensibilisation nationale de ce traité hier à Anosy.

Banque de gènes. Pour ce faire, « un projet de loi sur ces ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture et un projet de loi sur l’accès et le partage des avantages et les connaissances traditionnelles rattachées à ces ressources, doivent être adoptés. En fait, c’est déjà élaboré respectivement en 2009 et 2010. L’objectif consiste à conserver ces ressources pour les générations futures et à protéger les droits des paysans issus des communautés de base qui protègent ces ressources. En cas d’échanges de ces gènes vers un autre pays, ils devront aussi bénéficier des ristournes », a-t-il fait savoir. Notons que le FOFIFA possède une banque de gènes de riz au nombre de 7 000 variétés en ce moment. Mais une banque de gènes commune pour les 135 pays signataires du TIRPAA est également créée afin de protéger toutes les ressources des membres. Et la tenue de cet atelier de sensibilisation vise à rencontrer tous les acteurs concernés et identifier les contraintes et les opportunités sur la mise en œuvre de ce traité à Madagascar.

Danger réel. Par ailleurs, le directeur général du FOFIFA attire l’attention de tous que les contrôles de toutes les frontières doivent être renforcés afin de mieux protéger nos ressources phytogénétiques face à la propagation des maladies et surtout à l’entrée des OGM (Organismes Génétiquement Modifiés). « L’utilisation des OGM est encore interdite à Madagascar mais même l’introduction des produits alimentaires contenant cet organisme peut être un grand danger pour nos matériels génétiques », a-t-il poursuivi. La mise en place d’un laboratoire de biosécurité s’avère ainsi indispensable. Mais l’Etat serait-il en mesure de bien protéger nos ressources phytogénétiques face à ce danger réel ? En effet, on trouve déjà certains produits alimentaires étalés dans les rayons d’une grande surface de la Capitale dont les étiquettes indiquent que « ce produit peut contenir des OGM ».

Navalona R.

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