Après la présidentielle du 20 décembre, le finaliste Jean Louis Robinson reste malgré tout le chef de l’opposition naturel à Madagascar.
La bataille pour la désignation du chef de l’opposition officiel se poursuit. Le plus actif des candidats à ce poste reste le Dr Jean Louis Robinson. Il vient de créer l’« Alliance pour la Restauration de la Démocratie ». Une formation politique qui regroupe déjà environ 200 membres. Malheureusement pour Jean Louis Robinson, son parti « Avana » n’a aucun député à l’Assemblée nationale. La première chose que le candidat malheureux à la présidentielle devrait faire donc, c’est de négocier avec les députés qui épousent les mêmes idéaux politiques que lui. Il ne faut pas oublier que le Dr Jean louis Robinson, indépendamment des affirmations selon lesquelles c’est grâce au soutien de Marc Ravalomanana qu’il a été propulsé au second tour du 20 décembre 2013, est finaliste de la course à la magistrature suprême et qu’il a obtenu 47% des suffrages. Le titre du chef de l’opposition naturel lui revient donc.
En leur nom personnel. A part le Dr Jean Louis Robinson, il n’y a que la mouvance Ravalomanana qui pourrait incarner l’opposition à Madagascar. Or, la reconnaissance par l’ancien président de l’élection de Hery Rajaonarimampianina constitue un dilemme pour les partisans de l’exilé. En effet, la mouvance Ravalomanana ne peut être à la fois dans l’opposition et dans le gouvernement. Cette seconde hypothèse semble cependant avoir la plus forte chance d’aboutir suite aux négociations qui auraient eu lieu entre le camp Ravalomanana et celui de Hery Rajaonarimampianina. Un troisième scénario pourrait être probable : des têtes influentes de la Mouvance de l’ancien président feraient leur entrée dans le futur gouvernement en leur nom personnel. En tout cas, si la mouvance Ravalomanana reste dans l’opposition et que le titre de chef de l’opposition officiel lui revient, elle aura le choix entre le chef de délégation Rolland Ravatomanga et le député Hanitra Razafimanantsoa.
RAJAOFERA Eugène