Avant de rejoindre Paris pour participer à la conférence COP21 sur le changement climatique, Ralava Beboarimisa, ministre de l’Environnement, de l’Ecologie, de la Mer et des Forêts a défini les objectifs visés par notre pays. Il s’agit de réduire de 14 % l’émission de gaz à effet de serre et aussi d’augmenter sa capacité d’absorption. Madagascar est en effet vendeur de crédit carbone. Des objectifs qu’il qualifie à la fois d’ambitieux mais réalistes mais nécessitant à l’horizon 2030 un financement de 42 milliards de dollars (environ 137 mille milliards d’Ariary). Un montant qui apparaît énorme mais finalement bien peu par rapport aux investissements à réaliser. Ramené à l’échelle de la population, il ne fait que 122 dollars (environ 398 000 Ariary) par habitant par an.
Prêt à faire face
Madagascar est prêt à faire face au changement climatique et à gérer ce fond. Depuis la nomination du ministre Ralava Beboarimisa, le ministère a monté un bureau national de coordination de changement climatique rattaché au Secrétariat général pour en assurer la gestion. Il a monté également un bureau national de coordination du REDD (Réduction des émissions de CO2 provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts). Il s’agit d’après les explications du ministre de la complémentarité entre comment trouver des financements pour faire face au changement climatique et le bureau national de coordination de changement qui cordonne tout type d’actions pour y faire face. « Nous avons déjà pas mal de projets, pas mal de financements » selon le ministre, concernant la gestion des zones côtières, la mise en place d’infrastructures et tout ce qui est lié à la stratégie de reforestation. Madagascar espère figurer parmi les bénéficiaires du fond vert pour le climat. La COP21 devra acter le versement des 100 milliards de dollars par an promis à Copenhague. Ce fonds finance des programmes de réduction des émissions de gaz à effets de serre (GES) et d’adaptation au réchauffement dans les pays en développement. Sinon, les yeux du monde entier se tournent depuis hier vers Paris devenue le temps de quelques jours la capitale du climat et un lieu d’espoir pour changer le sort de la planète. Les Chefs d’Etat et de gouvernement ont défilé à la tribune pour exprimer leur point de vue. L’objectif de cette vaste conférence – la plus importante jamais organisée – est de trouver le tout premier accord engageant l’ensemble de la communauté internationale à réduire ses émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement global à 2 °C par rapport au niveau d’avant l’ère industrielle. Au-delà, le dérèglement climatique rendrait de nombreuses régions du globe inhabitables. En particulier notre pays qui subit bon an mal an des cyclones, des feux de brousse, de la sécheresse et de l’inondation.
Zo Rakotoseheno
