La nuit de lundi vers 19 heures, Moustapha Azir a été libéré par ses ravisseurs après deux mois de captivité. Le corps blessé par balles de la victime a été abandonné à Tanamakoa parcelle 12/12 dans la rue entre l’école Kantizaza et le magasin Izzy Foam. Selon le procureur de la République du tribunal de première instance de la ville de Toamasina Laurent Rajaonah Thierry lors d’une rencontre avec la presse, la victime a été jetée dans un espace herbeux et avant de partir, ses bourreaux lui ont tiré dessus. Atteint au niveau du cou, il a été laissé pour mort. Ce sont les gens du quartier, alertés par les coups de feu qui ont avisé les forces de l’ordre. De nombreuses personnes se sont précipitées sur les lieux. Elles ont constaté que l’homme enlevé était encore en vie. Des mesures ont été prises pour le transporter d’urgence à l’hôpital de la ville. Grièvement blessé, Moustapha Azir a été acheminé vers la capitale Antananarivo pour des soins plus appropriés. Et selon toujours nos sources, si cela s’avère nécessaire, la famille d’Azir est prête pour une évacuation vers l’extérieur. Hier soir, on n’avait aucune nouvelle de son état de santé.
Il y a deux mois, ce ressortissant indo-pakistanais a été enlevé à la sortie de son magasin à Mangarivotra Sud. Des hommes armés de fusil d’assaut l’ont emmené de force vers une destination inconnue. La nouvelle a vite fait le tour du Grand Port. Quelques jours après, les ravisseurs se sont manifestés et ont demandé 2 milliards d’ariary de rançon à sa famille. Et à l’insu des forces de l’ordre, des pourparlers ont abouti à un versement de 50 millions d’ariary. Une somme insuffisante pour les kidnappeurs. Et six jours après le rapt, 100 millions d’ariary au total ont été remis, 50 millions de plus, à ces brigands. Et l’attente a été longue pour la famille. Moustapha n’a pas été libéré que deux mois plus tard.
Au cours de sa conférence de presse, le Procureur de la République a indiqué que cette libération serait due à l’intervention musclée des forces de l’ordre à Toamasina. Depuis la disparition des deux adolescents Arnaud et Anny, kidnappés il y a plusieurs jours, des éléments du GSIS et de la FIP venus de la capitale, ont procédé à des perquisitions dans plusieurs domiciles à Toamasina. Une situation qui aurait inquiété les ravisseurs de Moustapha. De crainte d’être interceptés, les bandits ont préféré libérer le « Karana ».
Pour conclure, le responsable de la Justice a indiqué que la bande qui opère à Toamasina est regroupée dans un réseau spécialisé dans les affaires de kidnapping. Avant d’ajouter qu’en ce qui concerne l’enlèvement des deux adolescents, ces enfants sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs.
Malala Didier/ r.s.
