
Le présumé « dahalo » a été déféré au parquet du Tribunal de première instance de Betroka hier.
Le torchon brûle entre les hauts responsables des Forces de l’ordre et le député de Betroka, Nicolas Randrianasolo. Pas plus tard que la semaine dernière, ce dernier a carrément réclamé le limogeage de trois chefs militaires, à savoir le ministre de la Défense nationale, le Général Rakotozafy Dominique, le Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, le Général Paza Didier Gérard et le Chef d’Etat-Major Général de l’Armée Malagasy et non moins premier responsable de l’Opération Fahalemana 2015, le Général Rasolofonirina Béni Xavier. L’insécurité qui règne dans la partie Sud de la Grande Ile est à l’origine de cette « tension ». Soupçonné d’être impliqué dans une affaire de vol de bovidés survenu dans la Commune de Fanjakana – Beroroha le 23 octobre dernier, Zafitoeramila Tsara Dolva, un proche-famille du député de Betroka et non moins président de la Commission en charge de la Sécurité et Défense au niveau de la Chambre basse, a été arrêté par les éléments de la Brigade de la gendarmerie de Fanjakana – Beroroha. Malgré les interventions et les pressions faites par l’élu de Betroka, à l’encontre des éléments des forces de l’ordre, le présumé « dahalo » a été déféré au parquet du Tribunal de première instance de Betroka hier. Après son déferrement, Zafitoeramila Tsara Dolva a été placé sous mandat de dépôt à la maison central d’Ankazoabo Sud. L’on attend désormais la réaction du député Nicolas Randrianasolo suite à cette nouvelle donne. D’autant plus qu’un autre présumé « dahalo », surnommé Zara, également un proche-famille du député de Betroka a été interpellé lors du contrôle de marché de bovidés à Beroroha. Hospitalisé à la suite de son arrestation, ce dernier fait encore l’objet d’une poursuite judiciaire.
Altercations. Bon nombre d’observateurs estiment que cette affaire risque de renforcer la tension qui existe déjà entre les parlementaires et la Hiérarchie militaire. Alors que l’affaire de vols de bovidés impliquant le député d’Ankazoabo Sud, Mara Niarisy est encore loin de son dénouement, voilà qu’un autre parlementaire est aussi dans le collimateur des forces armées. La question est cependant de savoir si cet élu MAPAR, considéré désormais par les observateurs comme le plus fervent défenseur des intérêts du régime HVM sera traité de la même façon que le député élu sous les couleurs du « Malagasy Miara-Miainga ». Dernièrement, au cours de la descente à Ankazoabo Sud de la commission d’enquête parlementaire mise en place pour l’affaire Mara Niarisy, des altercations ont eu lieu entre les députés membres de cette commission et les techniciens des Forces armées et du gouvernement qui étaient également sur place. En tout cas, avec les nombreuses affaires louches impliquant des députés, entre autres, vols de bovidés, détournement, escroquerie et des interventions de tout genre, la question de l’immunité parlementaire est désormais relancée.
Davis R