
Une soirée de fortes pluies à Tanà et bonjour les dégâts.
Rues inondées, coulées de boue à certains endroits, des chaussées fortement dégradées, des embouteillages monstres, ne représentent qu’un aperçu des déboires des Tananariviens, en temps d’averses. Ainsi, après les quelques semaines de forte chaleur qui a fait suffoquer la population de la capitale, voici qu’elle renoue avec les déboires, dues notamment aux pluies abondantes : des chaussées qui se transforment en véritables rivières, des traversées de rue en charrettes ou à dos d’homme, des robes remontées jusqu’à la taille. D’Ankorondrano à Analakely et Anosy en passant par Analamahitsy, Alarobia, les quartiers des 67ha, ainsi que l’ensemble des bas quartiers, jusqu’aux périphéries, les rues inondées sont à l’origine de nombre de désagréments que subissent les habitants d’Antananarivo. Outre le ralentissement de la circulation en raison de la montée des eaux, les rues sont également devenues, un peu partout, truffées de pièges que sont les canaux immergés et autres trous béants qui exposent les passants, notamment les enfants non accompagnés, à de graves dangers. On se rappelle de quelques cas d’accidents mortels : des passants engloutis par ces trous invisibles sous les eaux.
Les dernières pluies qui se sont abattues sur la capitale ont également fait ressurgir les menaces d’éboulement ou de glissement de terrain. A Manakambahiny, une maison qui s’était écroulée a fait une victime mortelle : une fillette engloutie sous les gravats, n’a pas survécu. Un cas qui en rappelle plusieurs autres durant la dernière saison pluvieuse, pendant laquelle les quartiers situés en hauteur ont été particulièrement exposés à des menaces de glissement de terrain.
Hanitra R.