
Le ministre des Travaux Publics, Roland Ratsiraka, a exposé devant les députés, hier, à l’Assemblée nationale les projets routiers 2015-2016. Un face-à-face avec les membres de la Chambre basse, pour le ministre des TP. Ce fut une occasion pour ce dernier de procéder à un état des lieux des routes des 22 régions du pays. Au niveau national, le coût des travaux est estimé à Ar.2832.566.480.241. Portant notamment sur l’entretien courant des routes nationales, la réhabilitation et la construction de nouvelles routes. Selon le ministre des Travaux Publics, l’utilisation du béton compacté au rouleau ou BCR, moins coûteux et plus résistant que le goudron, est la solution pour la réhabilitation des routes de Madagascar. En effet, les routes faites à partir de cette méthode ont une durée de vie entre 25 à 30 ans, sans aucun entretien. Contrairement à l’asphalte, le BCR est un bon ami de l’eau et ne craint donc pas les saisons humides.
Satisfaction. Faut-il rappeler les propos tenus par l’initiateur de cette méthode à Madagascar, Catalin Grigore, ingénieur expert au sein de la SIMCT (Solution and innovation, materials and construction technologies) qui a souligné que « la facilité d’exécution des travaux, le coût compétitif, la qualité de la finition de surface et la durée de vie figurent parmi les avantages du BCR, par rapport aux autres méthodes. Nous l’avons essayé à Antananarivo en mars dernier, et aujourd’hui pour le revêtement d’une partie de la route vers Ibity. Avec une épaisseur du BCR de 12 à 20 cm, cette route tiendra 30 ans, dans l’hypothèse où 100 camions de 18 tonnes y passent tous les jours ». De leur côté, les députés n’ont pas caché leur satisfaction quant au projet présenté par le ministre qui de surcroît est très détaillé. Comme il fallait s’y attendre, ces derniers ont également parlé de l’état des routes dans leurs districts respectifs. Une quarantaine de questions ont été ainsi posées par ces parlementaires concernant notamment les infrastructures routières.
Dominique R.