L’idée est d’avoir une meilleure gestion des routes communales à travers la mise en place d’un espace de concertation entre dirigeants et citoyens.
Jusqu’ici, elles sont 7 communes dans le district d’Anjozorobe, région Analamanga qui collaborent avec l’ONG Lalana pour la mise en œuvre du projet «Haiko ny Fireneko», ayant été financé par le Fonds des Nations Unies pour la Démocratie (FNUD). Un projet qui se fixe comme objectif d’instaurer une gouvernance démocratique dans la Grande Ile. Ce qui concerne de ce fait, la promotion de l’engagement civique des citoyens et l’exigence de la redevabilité sociale des dirigeants dans le cadre du développement local. Le projet vise à instaurer un espace de dialogue entre dirigeants et citoyens. Dans ce sens, l’ONG Lalana vient justement d’organiser des séances de concertation impliquant les maires dans ces communes pour un partage de connaissances, la réalisation d’un état des lieux, et une consultation quant aux éventuels obstacles qui pourraient leur empêcher d’atteindre les objectifs fixés par le projet. «A travers ce projet, nous voulons mettre en place un espace de dialogue entre les dirigeants et les dirigés. Et cela, en étant conscient que l’inexistence des dialogues a toujours constitué un obstacle principal au développement local. Ainsi, en tant qu’organe de proposition ou d’interpellation, nous voulons que chacun, notamment les dirigeants et les citoyens, se rende compte qu’il a une part de responsabilité dans un développement local assuré», confie Vero Razafintsalama, présidente de l’ONG Lalana.
Maîtres d’ouvrage. Les travaux de construction et de réhabilitation des routes reliant Antananarivo et Anjozorobe figurent ainsi parmi les principaux thèmes discutés dans cette mise en place d’un espace de concertation. «Il est question d’élaborer une stratégie favorisant l’amélioration de la gestion des routes communales, surtout que 99% des communes à Madagascar ont toutes des problèmes liés à la gestion de leurs infrastructures routières. Donc, il faut que chacun sache identifier sa part de responsabilité dans la gestion de ces routes communales, tout en faisant en sorte que les maires ne se limitent pas seulement à la signature des projets de construction ou de réhabilitation des routes, mais soient de vrais maîtres d’ouvrage», rajoute la présidente de l’ONG Lalana. Tout ceci a ainsi abouti à l’élaboration d’un Plan Communal de Transport définissant une politique routière au niveau de ces communes rurales. Et la vision est de faire en sorte que d’ici 2020, le projet atteigne une centaine de maîtres d’ouvrage.
Arnaud R.
