Le Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco) dirigé par son Directeur général, Jean Louis Andriamifidy a présenté à l’Assemblée nationale hier le rapport annuel de ses activités de l’année 2014. Une occasion pour l’équipe d’Ambohibao de présenter la nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption. Une stratégie prévoyant de nombreuses réformes dont la mise en place d’un pôle anti-corruption. Un organe devant remplacer l’actuelle Chaîne Pénale Anti-Corruption (CPAC). Pour renforcer le combat contre ce fléau, une loi sur la lutte contre la corruption sera soumise à la Chambre basse pour adoption lors de la première session ordinaire de l’année 2016. En marge de cette descente à Tsimbazaza, Jean Louis Andriamifidy a réagi par rapport aux rumeurs de corruption qui ont engendré le vote de la mise en accusation du président Hery Rajaonarimampianina et la motion de censure contre le gouvernement Ravelonarivo. En effet, le numéro Un du Bianco a confirmé qu’Ambohibao a ouvert une enquête. Pourtant, même si les résultats des investigations confirment la véracité des faits, l’enquête risque de tomber à l’eau. En effet, à entendre les explications du DG du Bianco, le Bureau permanent de l’Assemblée nationale constitue un blocage à la finalisation du processus. Jusqu’ici, Tsimbazaza n’a donné aucune suite à la lettre que le Bianco a envoyée il y a deux mois pour demander une autorisation d’auditionner certaines personnes dont des députés et des membres du personnel de l’Assemblée nationale. Si le Bureau permanent dirigé par Jean Max Rakotomamonjy interdit au Bianco de faire son travail, l’on pourrait donc croire qu’il défend la corruption institutionnalisée à la Chambre basse.
Davis R