
Elle s’est finalement décidée à faire la fête. En 2016, elle célèbrera ses 50 ans de scène, avec ses protégés, ses amis artistes et ses inconditionnels.
Certains artistes aiment se mettre en avant. Elle, au contraire, semble ne pas aimer que tous les regards se rivent sur elle. Ses inconditionnels ne demandent cependant que de la retrouver sur scène. Malgré elle, Fanja Andriamanantena devra, cette fois-ci accepter d’être sous les feux des projecteurs. 50 ans de musique, cela se fête en grande pompe. Un évènement qu’elle va marquer l’année prochaine par trois grands évènements : un concert avec tous ses « enfants » et amis, un album et une chronique musicale.
« Mozika tsotra izao I-II» : le concert. Il y a quelques années, elle accouche de « Isika no miaraka, Mozika tsotra izao ». Un double album qui a vu la participation de plusieurs artistes : 22 plus précisément. Si Fanja Andriamanantena se passionne particulièrement pour le jazz, elle n’est pas moins connue dans le milieu de la variété, en tant qu’auteure-compositeur surtout. Divers artistes issus de divers horizons musicaux ont ainsi été invités pour interpréter ses œuvres. Pour la célébration de son demi-siècle de musique, elle a décidé de solliciter à nouveau ces artistes, du moins, ceux qui sont restés au pays. Fin mars 2016 ou au début du mois d’avril, « Isika no miaraka, mozika tsotra izao… » va en effet être joué sur scène. « Le répertoire ne comportera pas seulement les 30 titres composant l’album mais également ces chansons que j’ai écrites ou composées que d’autres, comme Arison Vonjy ou Anyah ont chanté… », précise « Maman » comme on l’appelle dans le milieu artistique.
« Mozika tsotra izao III-IV » l’album. Trouvant probablement plus de plaisir et d’inspiration dans l’écriture et la composition que l’interprétation, Fanja Andriamanantena a renouvelé l’expérience. Pourquoi en effet changer une formule qui gagne ? Depuis 2013, elle a donc préparé « Mozika tsotra izao III-IV ». Le concept est le même que pour le précédent. Prenant plaisir à travailler avec ces jeunes dont elle admire le talent et la détermination, elle les a invités à se joindre à elle pour cette nouvelle aventure. L’étoile montante du jazz Sandrine Rajaofera, Christelle Ratri, Safidy de 123 encore ou Miora Rabarisoa figurent ainsi parmi ceux qui vont prendre part à ce « Mozika tsotra izao III ». « Cet album devrait par contre être dans les bacs au mois de juillet ».
Chronique musicale. Un évènement inédit et probablement une grande première à Tana ! En octobre, Fanja Andriamanantena va donner une chronique musicale à travers lequel on mettra le zoom sur l’histoire des rues de la Capitale. « Cette manifestation racontera une histoire parfois triste, parfois gaie. Elle réunira musique, chanson et image », explique-t-elle. Entre temps, la chanteuse s’envolera encore pour la France, participera au festival de jazz vocal, se produira en Côte d’Ivoire… En attendant 2016, les inconditionnels de Fanja Andriamantena devront donc prendre leur mal en patience.
Mahetsaka