Le système « une urne, une commune » sera maintenu malgré les contestations des partis politiques et de certains députés.
Les candidats aux Sénatoriales du 29 décembre n’ont plus que 7 jours pour convaincre les grands électeurs. La campagne sera clôturée le 28 décembre à 6h du matin. Du côté de la CENI à Alarobia, les préparatifs vont bon train. Les revendications des partis politiques et des députés qui ont dénoncé le système « une urne, une commune » n’ont pas été prises en compte. D’après le vice-président de la Commission électorale, Thierry Rakotonarivo, ce système adopté par le gouvernement sera maintenu. « Il y aura 1 695 urnes et 119 centres de vote. Le nombre des urnes correspond à celui des Communes dans tout Madagascar et le nombre des centres de vote correspond à celui des districts. C’est-à-dire une urne par commune et un centre de vote par district », a-t-il expliqué. Quant au nombre des grands électeurs, il a été définitivement arrêté samedi dernier car, selon Thierry Rakotonarivo, il fallait prendre en considération les derniers jugements des tribunaux administratifs et du Conseil d’Etat. Finalement, la liste est composée de 12 664 grands électeurs, maires et conseillers communaux confondus. Les matériels électoraux sont acheminés au niveau des districts depuis ce samedi.
Calculs et pronostics. Du côté des grands partis politiques qui présentent des candidats aux élections du 29 décembre, tous les calculs et pronostics sont permis quelques jours avant le Jour-J. Ces calculs et pronostics sont basés sur le nombre des grands électeurs dont ils disposent au niveau des six provinces. Visiblement, ce sont surtout le HVM, le TIM et le Mapar qui occupent le terrain de la campagne. En termes de nombre des grands électeurs, c’est le parti au pouvoir qui se trouve en tête avec environ plus de 800 maires et conseillers, suivi du TIM avec environ 300 maires et conseillers communaux ; et du Mapar avec environ 200 maires et conseillers. Pour la province d’Antananarivo, si le HVM envisage de rafler 4 sièges, le TIM affirme qu’il devrait pouvoir faire élire 3 sénateurs. Donc zéro sénateur pour le Mapar et les listes indépendantes d’après les calculs de ces deux grands partis. Les chances sont minimes pour les listes qui n’ont pas de grands électeurs. En tout cas, vu l’absence d’une majorité stable à l’Assemblée nationale, dominer le Sénat semble être stratégique pour les grands partis politiques. Et ce malgré le fait que dans un système bicaméral, ce soit toujours la Chambre Basse qui détient les derniers mots sur l’adoption des projets de texte soumis au Parlement.
R. Eugène