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lundi, juillet 7, 2025
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Litiges permanents

24 mois à la présidence de la République. La rentrée symbolisée chaque année par les vœux à la nation est prévue se tenir le 8 janvier prochain au Palais d’ Iavoloha. Pour la troisième année qui commence, le président devra bien bouger. Depuis son accession au pouvoir, la présidence est apparue hésitante sur la réalisation de ses objectifs de développement. Elle en paie fort le prix. Depuis deux ans, les manifestations organisées par les corporations et syndicats se succèdent à répétition : les maîtres Fram, les domaines, les paramédicaux, les étudiants des universités d’Ankatso, Vontovorona, Fianarantsoa, Toamasina, Air Madagascar, la Jirama, etc. Et depuis quelques jours, la Douane est en effervescence.

Litiges permanents

       La presse en général est critique. Celle anti-régime n’a cessé d’être virulente et alarmiste. La présidence est demeurée silencieuse pendant que l’Assemblée nationale a cherché les moyens de la mettre à genoux. Motion de déchéance contre le président de la République, motion de censure contre le gouvernement. Le sommet a été sur le fil du rasoir. Jusqu’à présent, Exécutif et Législatif ont du mal à trouver un terrain d’entente et n’arrivent que rarement à se mettre d’accord sur quoi que ce soit. Au centre des litiges permanents, la lecture de l’article 54 de la Constitution sur le choix du Premier ministre et la douloureuse question des avantages, en l’occurrence, des 4X4 pour le déplacement des députés. Sinon ces derniers ne veulent en aucun cas être inquiétés dans leur fonction et se soudent pour garder leur immunité parlementaire. Mais, il faut reconnaître à la veille de l’année nouvelle que les mouvements corporatifs et sociaux qui ont mis à l’épreuve le pouvoir ont fini par s’éteindre avec l’usure du temps, les guerres de nerfs et les solutions palliatives. Malgré leur ampleur sentant parfois la déstabilisation, il n’y a pas de nouvelle révolution en vue. Il s’agit plutôt, d’après des observateurs, d’une sévère crise de croissance de la démocratie après la période de transition. La population trop longtemps laissée pour compte réclame, encore, sa place dans le paysage politique et, en définitive, la mise en place d’une politique économique de développement plus équitable, réaliste et appropriée à la situation. Deux ans dans le mandat de cinq ans du président de la République sont épuisés, la troisième frappera à la porte avec les résultats des prochaines Sénatoriales. Le pays aspire à plus de réformes, de bonne gouvernance et à plus de rigueur pour en finir avec la corruption, les trafics des richesses nationales et l’insécurité.

Zo Rakotoseheno

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