Le Bianco a installé au niveau des 119 districts des boîtes à doléances pour permettre à toute la population, même celle se trouvant dans les endroits les plus reculés de l’île, de transmettre ses doléances…Opération commencée depuis l’année 2004, l’installation de ces boîtes à doléances continue progressivement. Chaque installation est accompagnée d’une séance de sensibilisation effectuée par les agents du Bianco à l’endroit des autorités, élus, tous les agents publics, les opérateurs économiques, les membres de la société civile, ainsi que les journalistes. Si une personne est témoin ou victime d’un fait de corruption, elle rédige le fait sur un papier. Et puis, elle met la lettre dans une enveloppe fermée à l’adresse du Directeur Général du Bianco. Signer la lettre et y indiquer le nom de l’intéressé n’est pas obligatoire. Ensuite, on dépose la lettre dans la boîte à doléances la plus proche. Dans chaque chef lieu de district, la boîte est installée soit au bureau de la poste, soit à proximité du bureau du district.
Pouvoir d’investigation. Un comité local est chargé de l’envoi régulier de toutes les doléances reçues au siège du Bianco à Antananarivo, et ce dans le respect strict de la confidentialité. Face à ces doléances, le Bianco a pour compétence pour mener des investigations sur des faits de corruption et infractions assimilées prévues par la loi 2004-030 du 9 septembre 2004 sur la lutte contre la corruption. Outre l’utilisation de la boîte à doléances, la saisine du Bianco peut se faire par entretien direct à son siège ou dans ses bureaux de liaison. Tous les services rendus par le BIANCO sont gratuits. Et, les dénonciateurs, victimes ou témoins de corruption, sont protégés par la loi contre toute forme de représailles.