L’inquiétude augmente sur le trafic de bois de rose. Les yeux extérieurs ne semblent plus regarder Madagascar que sur les performances de l’Etat à mettre fin aux trafics de bois de rose. Moins le pouvoir réalise de résultats dans le domaine, plus son discrédit international augmente. L’absence d’arrestations des principaux auteurs du trafic fait naître des soupçons de complicité dans la sphère des plus hautes autorités du pouvoir. Pour sauver son image, celui-ci n’a plus qu’un moyen. Appliquer réellement la « tolérance zéro », slogan du Président de la République, en procédant au procès des vrais auteurs du fléau. Et trouver des arguments plus convaincants pour obtenir gain de cause auprès de la CITES. Pour cette dernière, les bois de rose saisis qui représentent une fortune équivalant à des centaines ou des milliers de milliards d’Ariary, ne seront pas mis en vente avant qu’elle ne soit informée de la destination finale de l’argent obtenu.
Source d’inquiétudes
Le public est aussi inquiété par les conflits non résolus entraînant des manifestations. A Toliara, une foule se réclamant des 18 tribus du pays a bloqué pendant quelques heures la circulation sur la RN7. A l’origine de la colère, un litige foncier. Un étranger s’est approprié un endroit considéré sacré où sont enterrés des ancêtres. A Toamasina, six mois après les élections, le maire Mapar n’a pas toujours résolu son conflit avec les employés de la mairie. Les négociations avec les grévistes devraient aboutir à des solutions de compromis. Mais la manipulation politique est crainte au conseil municipal au risque d’envenimer le conflit. A Fianarantsoa, les délestages et les coupures d’eau hérissent les cheveux des abonnés. Des bureaux ont été la proie des flammes. On aurait retrouvé des élements de cocktail molotov. L’acte n’a pas été revendiqué. A Antananarivo, les marchands ambulants qui squattent les trottoirs à Soarano et Behoririka manifestent pour retrouver leur place. La mairie ne tient plus à reculer dans le combat contre le laxisme qu’elle mène. Elle a procédé à l’arrestation d’un meneur. Le bras de fer pourrait encore se poursuivre cette semaine devant la détermination réciproque. Dans la capitale, on ne s’accommode pas de l’augmentation du prix de la viande de bœuf. Les Chinois qui exportent vers l’Asie sont accusés d’être à l’origine de cette hausse de prix et de la pénurie de viande qui fait grogner les ménages. Enfin, les consommateurs ont exprimé leur soulagement devant le tarif des carburants en diminution suite à la baisse du prix du baril de pétrole sur le marché international. Le pourcentage obtenu est minime mais on salue surtout la logique qui semble s’établir. Autrefois les baisses du prix du baril n’avaient eu aucun impact sur les prix des carburants appliqués.
Zo Rakotoseheno