Après son arrestation, avant-hier, la face cachée de Lejo dit Massaro se dévoile petit à petit. Notre source bien informée a confirmé qu’il est un détenu auprès de la prison d’Ambalatavoahangy. Lejo a été condamné par la cour criminelle à 15 ans d’emprisonnement ferme pour une attaque à main armée contre une société minière, le 27 avril 2011. Sur cet acte, le préjudice s’élevait à 500 millions d’Ariary. Deux ans et trois mois après, soit le 11 juin 2013, on l’a fait sortir de la prison pour la même raison, celle de travaux effectués en tant que « main-d’œuvre pénale ». Lejo a montré un comportement irréprochable pendant les deux ans où il a travaillé en tant que coursier et chauffeur du tribunal de Toamasina. Personne ne savait que derrière cette apparence de personne « niova fo », il se préparait à faire un coup double. Le premier est le kidnapping d’Arnaud Ramialison ainsi que de sa cousine Annie, et le second sa propre fuite une fois le pactole de la rançon empoché. Disparu depuis la date du kidnapping des deux adolescents, soit le 23 novembre 2015, son évasion n’a été déclarée que le 19 décembre de la même année. L’enquête semble avancer à pas de géant pour la brigade criminelle. Actuellement, les auteurs et co-auteurs de cet enlèvement, séquestration et meurtre sont pour la plupart entre les mains de la police. Avec les enquêtes déjà entamées par leurs collègues de Toamasina, un dossier en bêton a été constitué, la police d’Anosy a maintenant toutes les ressources nécessaires pour identifier le cerveau du crime. Les lotissements des munitions saisies à Andranomadio-Toamasina, la semaine dernière, sont aussi connus. Ce qui ne pourrait que faciliter davantage la traçabilité des armes afin de connaître le camp de leur provenance. L’opinion publique qui suit de très près l’affaire a hâte de connaître le vrai commanditaire du kidnapping. Beaucoup de zones d’ombre planent cependant sur l’affaire avec le dessaisissement de la juridiction de Toamasina dans le traitement du dossier ainsi que la présence de la conseillère présidentielle à Toamasina et des forces de sécurité d’Iavoloha, durant le transfert des présumés (co)auteurs du kidnapping. Toujours à suivre…
D.R