La pêche illégale d’holothuries a déjà fait beaucoup de dégâts sur l’environnement marin. Le trafic se poursuit et des noms de hautes personnalités impliquées circulent déjà.
Le trafic illicite d’holothurie ou concombre de mer se poursuit sur le littoral Est de la Grande-île, malgré la note d’interdiction publiée par le Gouvernement. En effet, après avoir été chassés par les habitants et les opérateurs touristiques de Sainte-Marie, les plongeurs et les collecteurs opérant dans l’illégalité se sont tout simplement déplacés à Mahambo, juste de l’autre côté de la mer. A noter que ces plongeurs utilisent des bouteilles de plongée, pour tout rafler dans le fond marin, une pratique qui est strictement interdite par la loi. De plus, depuis le 5 janvier dernier, le Gouvernement a interdit toute exploitation, pêche, transport, mise en conservation, achat et mise en vente des holothuries. Mais le trafic illicite persiste, initié par un puissant réseau chinois. D’après nos sources, ce réseau implique également de hautes personnalités au sein du Gouvernement. « Ce n’est qu’un cas de trafic illicite de ressources naturelles parmi tant d’autres. Les activités de ce réseau s’opèrent dans toute la Grande Ile, mais se concentrent surtout dans la partie nord du pays. Comme des personnes très haut placées sont impliquées, il est difficile de croire que ce trafic qui rapporte gros pourra être stoppé dans un bref délai », nous a confié une source infiltrée dans ce réseau. A noter que ce sont les collecteurs qui paient les plongeurs pour tout rafler, holothuries et langoustes, dans l’illégalité. Ces collecteurs disposent de permis de collecte, qui ne sont pourtant plus valables depuis la Note du 5 janvier 2016. Avec ce trafic illicite, chacun d’eux peut gagner jusqu’à 800 000 Ariary par jour, d’après les témoignages. Il faut croire que les exportateurs et les autorités impliqués gagnent beaucoup plus, comme l’ensemble du marché est estimé jusqu’ici à des dizaines de milliards d’Ariary.
Antsa R.