Compte tenu de la baisse continuelle du cours du nickel sur le marché international, nombreuses sont les compagnies minières en difficulté dans le monde. A titre d’illustration, cinq grands projets miniers, dont entre autres, Nickel West et la mine de Glencore en Australie et la mine de Goro de Vale sur l’île du Pacifique de la Nouvelle Calédonie, sont susceptibles de fermer cette année. D’autres compagnies minières comme les mines de Lockerby et de McCreedy West au Canada ont préféré suspendre leurs activités en attendant que les cours s’améliorent. Le projet Ambatovy n’est pas épargné par cette crise. Pour survivre, il a dû réviser ses dépenses en licenciant 450 employés. Parmi lesquels, les contrats des 338 employés ne sont plus renouvelés, a-t-on appris. En fait, le coût d’exploitation de la compagnie s’élève à 1 million USD par jour. Elle prévoit ainsi de le réduire d’au moins de 25%.
Vitesse de croisière. Rappelons que le cours du nickel ne cesse de chuter au niveau de London Market Exchange (LME), le marché boursier de référence des métaux non ferreux comme le nickel. Cela n’atteint plus que 8 380 USD la tonne le 15 janvier 2016, alors que c’était à 15 455 USD, il y a presque un an. Et en mai 2007, le cours du nickel s’affichait à 52 108 USD la tonne. Tout cela a entraîné une dépréciation de la valeur des actifs de la compagnie passant de 8 milliards USD à 5,6 milliards USD. Mais ce n’est pas tout ! Il y aura également des répercussions sur l’économie nationale étant donné que les recettes perçues par l’Etat vont diminuer. Notons que le projet Ambatovy a effectué des paiements directs à titre de redevances, taxes et impôts à l’Etat à hauteur de 27,5 millions USD en 2014. C’est également l’un des plus grands pourvoyeurs de devises dans le pays. Par ailleurs, le projet Ambatovy continuera à augmenter sa production malgré le fait que le cours du nickel ait une tendance à la baisse. Il va atteindre sa vitesse de croisière de 60 000 tonnes/an d’ici à deux ans, a-t-on conclu.
Navalona R.
