
L’ancien président réclame la restitution des biens qu’on lui avait volés durant les moments chauds de la crise.
Marc Ravalomanana a trouvé l’occasion pour s’adresser à l’endroit de ceux qui ont pillé et volé ses biens durant les moments chauds de la crise de 2009. C’était hier lors d’un culte qui a été organisé au mémoire des événements du 26 janvier 2009 (Lundi Noir). Une occasion pour l’ancien président de réclamer la restitution de ses biens. « Rendez-nous nos biens. », a-t-il martelé. Marc Ravalomanana n’a condamné personne, et ce bien qu’il ait laissé entendre que des mains étaient derrière les actes de pillage et de vol dont les biens de Tiko avaient fait l’objet. « Ce n’est pas à moi de juger. Ce n’est plus l’heure de la provocation », a-t-il souligné. Par contre, l’ancien président a évoqué l’article 20 de la Feuille de route qui prévoit l’indemnisation des victimes des pillages lors des événements de 2009. « J’attends cette indemnisation comme les autres victimes. Je ne vais pas surestimer les dégâts. C’est d’ailleurs aux experts étrangers d’évaluer », a-t-il laissé entendre. Interrogé sur la relance des activités de Tiko, Marc Ravalomanana a affirmé qu’il en a l’ambition.
Impunité. D’après les chiffres qui sont donnés par des proches de Marc Ravalomanana, une cinquantaine de véhicules appartenant à Tiko étaient incendiés le 26 janvier 2009. Une centaine d’autres camions frigorifiques, de semi-remorques et de tracteurs avaient été volés. Sans compter les voitures légères dont des Mercedes blindées que l’ancien président avaient utilisées à l’époque. Selon toujours nos sources, 70% des véhicules appartenant au groupe Tiko sont actuellement localisés. Certains d’entre eux sont déjà repeints et transformés. D’autres portent déjà de nouvelles plaques d’immatriculation. A l’époque, des noms avaient été cités dont ceux des anciens membres du Conseil supérieur de la transition (CST) qui avaient des mains derrière les pillages du 26 janvier 2009. Actuellement, une partie de véhicules volés sont récupérés. En tout cas, bon nombre d’observateurs s’interrogent sur le fait que personne n’a été jusqu’à présent condamné après ces événements. Chose curieuse, même la victime Marc Ravalomanana n’est pas en mesure d’identifier les commanditaires du « Lundi Noir ».
R. Eugène